Deux des grandes sociétés canadiennes de télécommunications ont fait état d'une solide croissance de leur nombre d'abonnés aux services sans fil en 2016, soutenues par les achats de téléphones des immigrants et le fait que plus de personnes utilisent deux appareils intelligents.

La société mère de Bell, BCE, a surpassé les attentes des analystes en accueillant 315 311 nouveaux abonnés pour ses services sans fil postpayés pendant l'exercice clos le 31 décembre. Cela représentait une augmentation de 19 % par rapport aux 265 369 nouveaux abonnés de 2015.

Au quatrième trimestre, BCE a inscrit 112 393 nouveaux abonnés à ces services, soit 21 085 abonnés - ou 23 % - de plus qu'au même trimestre un an plus tôt.

Les analystes s'attendaient à ce que BCE accueille environ 99 000 nouveaux abonnés au quatrième trimestre, a indiqué l'analyste Drew McReynolds, de RBC Dominion valeurs mobilières, dans une note.

Les clients ont aussi augmenté de 41 % leur utilisation du service de données sans fil, a précisé BCE.

«De toute évidence, il s'agit de très, très solides résultats pour les ajouts nets», a observé le président et chef de la direction, George Cope, lors d'une conférence téléphonique avec des analystes.

M. Cope a attribué la croissance du nombre d'abonnés au fait que certains consommateurs quittent les fournisseurs à bas prix pour se joindre à Bell, tandis que les politiques gouvernementales alimentent une immigration significative, ce qui fait croître le marché pour les groupes de télécommunications. En outre, un nombre croissant de personnes utilisent deux téléphones intelligents - un pour le travail et un pour leur vie personnelle -, ce qui favorise aussi la croissance.

BCE a mieux fait que Rogers Communications en ce qui a trait à la croissance des abonnés. Rogers a affiché un ajout net de 93 000 abonnés aux services sans fil postpayés au quatrième trimestre, ce qui avait aussi surpassé les attentes des analystes. En tout, l'entreprise a accueilli 286 000 nouveaux abonnés pendant son exercice 2016.

Telus dévoilera ses résultats financiers pour le quatrième trimestre la semaine prochaine.

Outre l'apport des nouveaux abonnés sans fil et de la hausse de l'utilisation des données cellulaires, le service de vidéos sur demande de BCE, CraveTV, a soutenu les résultats financiers du quatrième trimestre. Selon M. Cope, CraveTV a connu en décembre un des meilleurs mois de son existence. Son concurrent Shomi, une coentreprise de Rogers et de Shaw, a mis fin à ses activités à la fin novembre.

Un porte-parole de BCE, Scott Henderson, a indiqué que l'entreprise ne donnait pas de chiffres précis au sujet des abonnements à CraveTV, mais il a noté que le service continuait à connaître une croissance exceptionnelle. Il a attribué cette performance à son contenu exclusif, incluant la série originale «Letterkenny», qui a entamé sa deuxième saison le 25 décembre.

Par ailleurs, BCE a indiqué qu'elle haussait son dividende trimestriel, le faisant passer de 68,25 cents par action à 71,75 cents par action. Le premier de ces nouveaux dividendes sera versé le 15 avril aux actionnaires inscrits en date du 15 mars.

L'entreprise a affiché un bénéfice de 657 millions pour son quatrième trimestre, soit 75 cents par action. Cela représente une augmentation d'environ 30 % par rapport au profit de 496 millions, ou 58 cents par action, engrangé pour la même période un an plus tôt. BCE avait alors inscrit à ses comptes des frais de 112 millions composés d'indemnité de départ et de coûts d'acquisition.

En excluant les coûts non récurrents, le bénéfice ajusté de BCE a totalisé 667 millions, soit 76 cents par action, au plus récent trimestre. Un an plus tôt, ce résultat ajusté avait été de 615 millions, ou 72 cents par action.

Pour l'ensemble de l'exercice, BCE a engrangé un bénéfice net de 2,89 milliards, soit 3,33 $ par action. Ce montant était en hausse par rapport à celui de 2,53 milliards, ou 2,98 $ par action, de l'exercice 2015.