La banque américaine JPMorgan Chase a dépassé les attentes au deuxième trimestre malgré de «récentes incertitudes» liées au «Brexit» et des turbulences sur les marchés financiers.

Le bénéfice net a légèrement reculé sur un an de 1,43% à 6,2 milliards de dollars, ce qui se traduit par un bénéfice par action hors éléments exceptionnels, référence en Amérique du Nord, de 1,55 dollar là où Wall Street attendait 1,43.

Le chiffre d'affaires de 25,21 milliards de dollars (+2,8% sur un an) est aussi meilleur qu'anticipé (24,16 milliards), a annoncé jeudi l'établissement, expliquant avoir profité de l'appétit des consommateurs américains pour le crédit.

Dans l'ensemble, la banque dirigée par Jamie Dimon a déjoué les pronostics qui pariaient, notamment les analystes Morgan Stanley, sur une baisse de 8% de ses bénéfices.

À Wall Street, le titre gagnait 1,80% à 64,30 dollars vers 7h15 dans les échanges électroniques de pré-séance.

Analystes et investisseurs sont sur le qui-vive depuis le vote favorable des Britanniques pour la sortie de leur pays de l'Union européenne (Brexit) car le secteur financier, qui bénéfice d'un laissez-passer pour faire des affaires dans le marché unique avec la licence britannique, est celui ayant le plus à perdre.

À ceci s'ajoutent des taux d'intérêt historiquement bas, ce qui rend peu attractives les activités de prêts et augure de marges bénéficiaires étroites pour les banques.

«Nous avons observé un record des dépôts des consommateurs (+10%), de volumes de vente des cartes de crédit (...) et dans l'ensemble une hausse des prêts (+16%) en l'occurrence dans les prêts immobiliers aux particuliers et aussi dans l'immobilier commercial», explique Jamie Dimon, cité dans le communiqué.

Il a toutefois indiqué qu'il y avait des «incertitudes et une turbulence sur les marchés», ce qui rend prudents un grand nombre d'investisseurs.

Après des trimestres consécutifs difficiles, les activités de courtage ont quelque peu rebondi au cours du trimestre dernier à l'instar de la négociation des «revenus fixes» (courtage des bons du Trésor et autres obligations, matières premières, devises ) dont le chiffre d'affaires a bondi de 35%.

La seule fausse note reste les crédits accordés aux entreprises énergétiques: les provisions liées à l'exposition de la banque au secteur pétrolier s'élèvent à 235 millions de dollars contre 50 millions auparavant.