Le groupe pharmaceutique Merck a dégagé des bénéfices meilleurs que prévu en 2015, mais ses revenus ont été affectés par le dollar fort qui a rogné les ventes de médicaments réalisées hors des frontières américaines.

Le bénéfice net annuel a reculé légèrement de 0,2% à 10,2 milliards de dollars, dont 2,61 milliards au quatrième trimestre (+4,1% sur un an).

Cette performance se traduit par un bénéfice par action ajusté, référence en Amérique du Nord, de 3,59 dollars sur l'année et de 93 cents sur le dernier trimestre. Les marchés espéraient respectivement 3,57 dollars et 91 cents.

L'appréciation du dollar face aux autres devises depuis plusieurs mois a en revanche empêché le deuxième groupe pharmaceutique américain de surprendre les analystes.

Le chiffre d'affaires de 39,5 milliards (-6,5%) de dollars sur l'ensemble de l'exercice est inférieur aux 39,59 milliards escomptés. Idem pour les revenus trimestriels de 10,22 milliards de dollars (-2,55%) qui sont en dessous des 10,35 milliards attendus.

L'impact des effets de change a été de 6% sur les ventes sur l'ensemble de l'année, explique Merck, qui vend ses médicaments dans une centaine de pays à travers le monde. Le groupe a aussi dû subir des moins-values en cédant certains actifs et en dépréciant des acquisitions.

Pour 2016, Merck, connu hors États-Unis et Canada sous le sigle MSD, a livré des prévisions optimistes, dues aux espoirs qu'il fonde sur l'anti-cancéreux Keytruda (traitement du mélanome), annoncé comme un «blockbuster», et sur Zepatier, le traitement contre l'hépatite C dont il va commencer la commercialisation aux États-Unis.

Il vise un chiffre d'affaires annuel compris entre 38,7 et 40,2 milliards de dollars, en intégrant un effet de change défavorable de l'ordre de 3%. Le bénéfice ajusté par action devrait être, lui, compris entre 3,60 et 3,75 dollars. Les analystes attendent 40,25 milliards de dollars de chiffre d'affaires et 3,72 dollars pour ce qui est du bénéfice par action.