Les changements de règles entourant les contrats de services sans fil ont aidé BCE à faire grimper son nombre de nouveaux abonnés, ce qui a contribué à la croissance de 25 pour cent de son bénéfice du deuxième trimestre.

Le groupe de télécommunications de Montréal a indiqué jeudi que son bénéfice net s'était établi à 759 millions $, soit 90 cents par action, pour son plus récent trimestre, comparativement à celui de 606 millions $, ou 78 cents par action, engrangé à la même période en 2014.

Cette forte amélioration était aussi attribuable à d'autres facteurs, incluant l'obtention du plein contrôle de Bell Aliant l'an dernier et les gains de la vente d'une participation de 50 pour cent dans Glentel à Rogers Communications (TSX:RCI.B).

Mais c'est surtout l'ajout net de 61 000 abonnés aux services sans fil postpayés qui a permis à Bell de se démarquer par rapport à un de ses plus grands concurrents, Rogers, qui n'a réussi de son côté qu'à intéresser un peu plus du tiers de ce nombre, soit 24 000 clients, au cours de la même période.

Les deux fournisseurs, ainsi que Telus (TSX:T), se livrent une vive concurrence pour conserver leurs abonnés sans fil depuis que le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) a éliminé les frais d'annulation pour les contrats sans fil après deux ans.

Les nouvelles règles, en vigueur depuis le 3 juin, ont créé une soi-disant «double cohorte» d'abonnés sans fil soudainement libérés de leurs contrats, ce qui leur permet de migrer chez un nouveau fournisseur.

Telus doit dévoiler vendredi ses plus récents résultats trimestriels et ses chiffres sur ses abonnés pour la même période.

«Nous avons encore pris des parts de marché aux autres fournisseurs de services sans fil du pays, alors nous sommes vraiment ravis par les résultats», a affirmé le chef de la direction de BCE, George Cope, lors d'une conférence téléphonique avec des analystes.

Par rapport au deuxième trimestre de l'an dernier, BCE (TSX:BCE) a dépensé 64 millions $ de plus en coûts de rétention - comme des téléphones subventionnés ou des rabais sur des forfaits - pour convaincre ses clients de ne pas migrer vers un concurrent.

«Nous allons définitivement voir une légère hausse des dépenses de rétention dans la deuxième moitié de l'année, et nous serons capables de l'absorber à même la croissance des revenus que nous observons dans le sans-fil», a ajouté M. Cope.

Après ajustements, BCE a engrangé un bénéfice de 735 millions $, soit 87 cents par action, en hausse par rapport à celui de 640 millions $, ou 82 cents par action, de la même période en 2014.

Les revenus d'exploitation ont avancé de deux pour cent à 5,3 milliards $, comparativement à 5,2 milliards $ il y a un an, les principaux gains ayant été observés dans les services sans fil.

Bell a fait état d'un ajout net de 18 600 abonnés au sein de sa division internet, ainsi que d'un autre de 50 000 consommateurs à son service de télévision par technologie IP (Bell Fibe). Le nombre d'abonnés à son service de télévision par satellite a reculé de près de 34 000.

Dans les activités médiatiques de l'entreprise, qui comprennent notamment les chaînes télévisées RDS et CTV, les revenus ont diminué de 2,8 pour cent à 740 millions $. Les revenus publicitaires ont été touchés par la perte des droits de diffusion des matchs des séries éliminatoires de la Ligue nationale de hockey (LNH) et par l'intensification de la concurrence des grandes sociétés de médias sociaux.

Bell a aussi annoncé les détails de son nouveau service Fibe gigabit, qui livrera une connexion internet dont la vitesse pourra aller jusqu'à un gigaoctet par seconde.

Environ 1,3 million de foyers au Québec et en Ontario auront la possibilité de s'abonner à ce service à compter de lundi, tandis que les provinces atlantiques y auront accès d'ici octobre.

Bell espère que son service Fibe gigabit, offert à plus fort prix, sera disponible dans 2,2 millions de foyers canadiens d'ici la fin de l'année.