Après une année 2013 à oublier avec le lock-out au hockey, tout devrait aller comme sur des roulettes cette saison pour les restaurants La Cage aux sports, dont les ventes progressent de 13% au premier trimestre malgré la faiblesse du contexte économique.

Le bénéfice avant intérêt, amortissements et impôts des restaurants est en hausse de 48%. Le profit de Groupe Sportscene s'élève à 787 000$, ou 0,19$ par action, en hausse de 22% par rapport au même trimestre de l'exercice précédent.

«Ça va être la meilleure année des cinq dernières années», assure Jean Bédard, président et chef de la direction de Sportscene, dans un point de presse qui a suivi l'assemblée générale annuelle qui s'est tenue dans le nouveau restaurant La Cage aux sports de Boucherville, tout à côté du siège social de la société.

L'année sera marquée en effet par les Jeux olympiques cet hiver, le Mondial de soccer cet été et une participation plausible du Canadien aux séries éliminatoires ce printemps. D'ici là, les amateurs de sports se donnent rendez-vous demain pour le combat de boxe Bute-Pascal, une reprise du face-à-face avorté du 25 mai 2013 à la suite d'une blessure à Bute. Une malchance qui a grevé les résultats de Sportscene d'environ 100 000$ lors de l'exercice 2013.

InterBox, propriété de Sportscene, agit à titre de copromoteur de l'événement sportif. «Un bon gala de boxe rapporte entre 300 000 et 400 000$ à Sportscene. [Demain] soir sera un très bon gala», dit M. Bédard, sans entrer dans les détails.

Signe de confiance envers l'avenir, la société rétablit son dividende annuel de 0,30$ par action qu'elle avait suspendu en 2012. Il sera versé le 20 février.

La Cage version 4.0

M. Bédard, qui a une semaine fort chargée en vue du gala de demain soir, a profité de l'assemblée pour présenter à ses actionnaires son nouveau concept «Cage 4.0».

La nouvelle mouture a nécessité un investissement de 2,5 millions. Plus épurée que les Cages précédentes, elle offre 20% moins de places assises pour la même superficie.

Fini aussi, les chandails de hockey épinglés sur les murs et les avions suspendus au plafond. Seuls quelques éléments du décor font référence à la thématique sportive. Des lignes de terrains de football ont été peintes sur un mur de briques, des bâtons de baseball en bois remplacent les barreaux d'un garde-corps et une sculpture composée de bâtons de hockey est accrochée au plafond.

La vedette incontestée de la Cage 4.0 est l'écran de télévision composé de 50 télés de 55 pouces, formant un mur de 38 pieds sur 13 pieds. «Vous avez devant vous le plus grand écran de télévision au Canada», a dit M. Bédard, lors de sa présentation aux actionnaires.

Autre nouveauté, le resto a aménagé une section VIP à la mezzanine, appelée Les Rouges. Le projet-pilote, qui ouvrira au printemps, consiste en un resto dans un resto avec sa propre carte plus élaborée et 20% plus chère. «Un peu comme la classe Affaires des sociétés aériennes», a expliqué M. Bédard. Si l'initiative a du succès, Les Rouges s'en iront conquérir les autres établissements de la chaîne.

Certains éléments du décor résistent aux modes. Les habitués repéreront aisément la machine à pop-corn, les banquettes rouges et le bar, qui occupe toujours une place centrale dans l'établissement.

Les restaurants La Cage aux sports de Repentigny, en février, et de Lachenaie, en mars, seront rénovés à l'image du concept implanté à Boucherville, au coût de 750 000$ chacun.

La Cage aux sports depuis 5 ans

> 30 millions de clients

> Chiffre d'affaires de 550 millions

> Profits de 18,8 millions

> Dividendes versés de 8,8 millions

> Investissements de 30 millions