« Les prochains trimestres s’annoncent difficiles » pour l’économie du Québec, avertissent les économistes du Mouvement Desjardins, malgré la publication mardi de résultats du PIB un peu meilleurs que prévu durant les premiers mois de l’année.

De fait, la progression du PIB réel au Québec n’a que « légèrement ralenti » au premier trimestre de 2023, notent les économistes de Desjardins. Elle a été mesurée à 1,7 % en chiffre annualisé, comparativement à 1,9 % au dernier trimestre de 2022.

« Il s’agit d’un résultat nettement plus faible que celui de 3,1 % obtenu au Canada au premier trimestre », constate Hélène Bégin, économiste principale chez Desjardins.

Et pour la suite, elle anticipe que « les dépenses de consommation (encore croissantes au Québec au premier trimestre) ne pourront maintenir ce rythme bien longtemps », et que « le contexte s’assombrit pour les entreprises », notamment dans les secteurs de la construction résidentielle et de l’exportation de biens et services.

De plus, souligne Mme Bégin, « plusieurs perturbations majeures qui sont survenues ce printemps, comme les pannes d’électricité et les incendies de forêt qui se poursuivent, ont des conséquences néfastes sur la population touchée et aussi sur l’activité économique. »

Par conséquent, anticipe l’économiste principale chez Desjardins, « la croissance du PIB réel de 1,7 % observée au premier trimestre pourrait être le dernier souffle [de l’économie du Québec] avant des résultats plus négatifs »