L’inflation a continué sa décélération en mai, l’Indice des prix à la consommation passant de 4,4 % en avril à 3,4 %, son niveau le plus bas depuis deux ans.

D’un mois à l’autre, la hausse des prix est de 0,4 % en mai, après une hausse de 0,7 % en avril. Au Québec, la hausse mensuelle atteint 0,7 % et l’inflation atteint 4 % à rythme annuel.

« Le ralentissement de la croissance a été en grande partie attribuable à la baisse des prix de l’essence (-18,3 %) d’une année à l’autre, causée par un effet de glissement annuel. Sans l’essence, l’IPC a crû de 4,4 % en mai après avoir augmenté de 4,9 % en avril », indique Statistique Canada.

La croissance de l’inflation ralentit, mais les prix restent élevés, note Statistique Canada, parce que le ralentissement annuel de l’IPC est surtout dû à la base de comparaison de l’an dernier, alors que les prix flambaient.

À l’épicerie, les prix continuent d’augmenter à un rythme annuel de 9 %, soit plus de deux fois plus rapidement que l’IPC. Les produits d’épicerie ayant affiché les hausses les plus prononcées d’une année à l’autre comprennent les graisses et huiles comestibles (+20,3 %), les produits de boulangerie (+15,0 %) et les produits céréaliers (+13,6 %).

La croissance des prix des aliments achetés au restaurant s’est accélérée légèrement d’une année à l’autre en mai (+6,8 %) par rapport à avril (+6,4 %), dans le contexte où une pénurie de main-d’œuvre ainsi que des dépenses et des coûts d’intrants importants persistent, précise Statistique Canada.

Le coût de l’intérêt hypothécaire est un des principaux facteurs qui expliquent la hausse annuelle des prix en mai, selon Statistique Canada. « Cet indice a augmenté de 29,9 % d’une année à l’autre en mai, après avoir crû de 28,5 % en avril. Pour un troisième mois consécutif, l’indice a affiché la plus forte hausse jamais observée, au moment où les Canadiens ont continué de renouveler ou de contracter des prêts hypothécaires à des taux plus élevés ».

La composition de l’Indice des prix à la consommation vient d’être réévaluée par Statistique Canada et le mois de juin est le premier à le refléter. Le poids des aliments et de l’essence est plus grand dans la pondération de l’indice, tandis que le coût du logement est un peu moins lourd, ce qui reflète le refroidissement du marché immobilier dû à l’augmentation des taux d’intérêt.