(Washington) Les écoles sont restées fermées à la rentrée dans de nombreuses régions des États-Unis pour éviter la propagation de la COVID-19, et cela « va peser sur l’économie », a déclaré mercredi un vice-président de la Banque centrale américaine, la Fed.

« Beaucoup de parents seront forcés de travailler moins, ou pas du tout, ce qui […] va peser sur l’économie », a indiqué Randal Quarles.

La décision de rouvrir ou non les écoles à la rentrée scolaire est prise localement, par les États, les comtés, ou même les villes.

Ainsi, les écoliers de Washington D. C. ou de Los Angeles suivent leurs cours de chez eux, via l’internet. Les petits New-Yorkais, en revanche, peuvent aller en classe une partie de la semaine, les plus grands y retourneront à la fin du mois.

Le président de la Fed, Jerome Powell, qui s’exprimait mercredi devant une commission de la Chambre des représentants, a lui aussi été interrogé sur l’impact économique des fermetures d’écoles.

Il s’est contenté de préciser que « si les enfants sont à la maison, alors certains parents doivent quitter le marché du travail, ce que beaucoup de personnes ont essayé de quantifier, je n’ai pas d’estimation pour cela ».

Au début du mois, un autre responsable de la Banque centrale, Charles Evans, qui dirige l’antenne de Chicago, avait alerté sur « les coûts d’apprentissage et de socialisation perdus », « potentiellement énormes » pour les enfants.

Il avait aussi pointé du doigt le risque que les inégalités soient accrues.

Le président Donald Trump ne cesse de réclamer la réouverture des écoles pour relancer l’activité.

Par ailleurs, le vice-président de la Fed s’est montré optimiste pour l’économie américaine, qui devrait être en mesure d’« éviter les très grandes difficultés que beaucoup craignaient ».

Il a également indiqué que les données de l’administration « montrent que les formulaires de créations d’entreprises ont bondi cet été », face à un taux de chômage qui a grimpé et culminé à 14,7 % en avril. Il est depuis redescendu, et s’établissait en août à 8,4 %.

Randal Quarles a toutefois fait état des incertitudes qui persistent, et a indiqué qu’un nouveau soutien du gouvernement fédéral est nécessaire pour une reprise solide.

Or, la Maison-Blanche et le Congrès discutent depuis près de deux mois sans parvenir à trouver d’accord sur un nouveau plan d’aide pour les ménages et les entreprises, mais aussi pour les écoles et les collectivités.