Les travailleurs en lock-out de l'aluminerie ABI à Bécancour en demandent trop et leur syndicat n'est pas raisonnable, a tranché le premier ministre François Legault mardi.

Il a dit avoir ainsi donné son opinion pour aider à résoudre le conflit qui dure depuis 15 mois, mais la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ) et Québec solidaire (QS) l'accusent plutôt d'avoir jeté de l'huile sur le feu.

Dans une mêlée de presse en après-midi avant de se rendre à la période de questions, le chef caquiste est revenu sur sa rencontre avec les deux parties la veille.

« La partie qui doit faire le plus de compromis est le syndicat », a-t-il jugé, intervenant ainsi dans le conflit de travail privé. Pourtant son ministre du Travail, Jean Boulet, s'était gardé de prendre position auparavant pour l'une ou l'autre des parties et avait toujours tenté de les rapprocher.

« Quand un syndicat en demande trop, le risque est alors de perdre des emplois à 92 000 $ par an, donc moi, je pense que c'est important d'être raisonnable, et actuellement, je ne trouve pas que le syndicat est raisonnable », a opiné le premier ministre.