Farnham est la seule ville du Québec à être considérée comme à risque élevé d'y contracter la maladie de Lyme advenant une piqure de la tique porteuse. Néanmoins, le nombre de municipalités où la population s'expose à un risque possible, faible ou modéré a bondi de 18 % en un an, selon une carte dévoilée par l'Institut national de santé publique (INSPQ).

En 2015, 199 villes du Québec figuraient sur la liste de l'INSPQ comme présentant un risque à la population de contracter la maladie de Lyme à la suite d'une piqûre de la tique Ixodes scapularis. Ce nombre a connu une hausse de 18 % en 2016 avec 236 municipalités présentant un risque possible, faible ou modéré ; Farnham est la seule à présenter un risque élevé. 

Par municipalité à risque élevé, l'INSPQ entend que « les trois stades de la tique ont été identifiés par des activités de surveillance active, et où la bactérie a été détectée chez plus de 20 % des tiques, dont au moins une nymphe. »

Or, le rapport qui accompagne la carte avance que cette augmentation peut s'expliquer par « l'intensification de la sensibilisation et l'augmentation de la participation de la population, des établissements de santé et des cliniques vétérinaires », les données étant issues des surveillances humaines et acarologique (l'étude des tiques). 

Treize régions touchées

Selon les données observables sur la carte, treize régions sociosanitaires (RSS) présentent au moins une ville avec un risque quelconque. 

Neuf RSS ont des municipalités à risque inconnu, possible ou faible. Il s'agit de : Bas-Saint-Laurent, Saguenay-Lac-Saint-Jean, Capitale-Nationale, Gaspésie-Île-de-la-Madeleine, Chaudière-Appalaches, Lanaudière, Laurentides, Montréal et Outaouais. Une seule municipalité de la région de Laval présente un risque faible.

La Mauricie-Centre-du-Québec et la Montérégie ont des municipalités dont les niveaux varient d'inconnu à modéré, alors que les niveaux de risque des municipalités de l'Estrie vont d'inconnu à élevé.

L'INSPQ explique que cette carte permet aux intervenants et aux décideurs d'approfondir leurs connaissances et d'orienter leurs interventions préventives.

Le trois quarts des cas contractés au Québec 

Les premiers cas de la maladie qui ont été observés au Québec avaient été transmis à l'extérieur de la province. Avant 2010, moins de 14 cas par année étaient déclarés dans la province. En cinq ans, le nombre de cas a connu une hausse fulgurante ; en 2015, 160 cas de maladie de Lyme ont été rapportés. Par le fait même, le nombre de personnes qui ont contracté l'infection ici a aussi augmenté.   

« Parmi les cas de 2015 pour lesquels l'information est connue, 71 % ont été acquis au Québec comparativement à 53 % en 2014, 50 % en 2013 et à 37 % en 2012. Au Québec, les cas ont acquis leur infection principalement dans les régions de la Montérégie et de l'Estrie », peut-on lire sur le site Internet du ministère de la Santé et des Services sociaux.

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