Le psychologue, auteur et chroniqueur Yvon Dallaire a écopé d'une amende imposée par le comité de discipline de l'Ordre des psychologues du Québec pour avoir fait la promotion de voyages et de croisières de type « love trips » - escapades pendant lesquelles il a offert des consultations à plus de 100 $ l'heure.

La décision a été rendue par le comité de discipline en mars dernier ; elle reconnaît la culpabilité d'Yvon Dallaire aux trois chefs d'infraction qui lui étaient reprochés et le condamne à payer 1000 $ pour chacun de ceux-ci. Une telle somme représente le minimum à payer pour une infraction, en vertu du Code des professions.

Les principaux reproches formulés à l'endroit du psychologue, qui signe une chronique dans Le Journal de Montréal qui et commente souvent l'actualité dans divers médias, concernent sa participation à « une forme de publicité recommandant aux abonnés d'une infolettre transmise par courriel l'achat d'un produit ou d'un service qui n'est pas relié au domaine de la psychologie », lit-on dans le jugement.

Yvon Dallaire a ainsi fait la promotion de croisières nommées « Love trip et vie de château » en France et « Détox gourmande » en Turquie, de même que d'un « voyage amoureux » appelé « Love trip et excursions », au Costa Rica.

Pendant ces voyages, le psychologue animait une activité sur la relation de couple et proposait des consultations individuelles ou en couple.

Or selon le comité de discipline de l'Ordre des psychologues, en offrant des consultations lors de la « Croisière harmonie conjugale », Yvon Dallaire a « omis de sauvegarder en tout temps son indépendance professionnelle et s'est placé dans une situation susceptible de mettre en cause le caractère professionnel de sa relation ainsi que la qualité de ses services professionnels ».

Le principal intéressé a assuré qu'il ne fait plus la promotion de ce genre de voyages. « Je ne fais plus les voyages non plus », a-t-il assuré. « Je viens d'être condamné pour des raisons éthiques que je ne connaissais pas. »

Le psychologue a affirmé qu'il croyait avoir le droit de faire des activités comme celles qu'il avait annoncées dans son infolettre, qui s'adresse à quiconque y est abonné. « J'ai plusieurs patients qui ne reçoivent pas l'infolettre », a-t-il souligné.

Le Code de déontologie des psychologues stipule notamment qu'un psychologue ne doit pas se servir de sa relation professionnelle établie avec un client « à des fins personnelles, politiques ou commerciales » et qu'il doit s'abstenir « de participer en tant que psychologue à toute forme de publicité recommandant au public l'achat ou l'utilisation d'un produit ou d'un service qui n'est pas relié au domaine de la psychologie ».