Le Parti vert a réussi à faire adopter son tout premier projet de loi, portant sur la maladie de Lyme, qui a reçu l'approbation du Sénat vendredi.

Les députés de la Chambre des communes avaient déjà voté en faveur du projet de loi d'initiative parlementaire, parrainé par la chef du Parti vert, Elizabeth May, en juin dernier. Il ne manque que la sanction royale pour que le projet prenne force de loi.

Le projet de loi édicte que le gouvernement devra convoquer une conférence entre les ministres des provinces et des territoires, des experts médicaux et des groupes de patients qui élaboreront une stratégie pour s'attaquer à la maladie de Lyme.

Le programme national permettra entre autres de recenser toutes les infections et d'élaborer des directives pour éviter la propagation et pour traiter les malades.

La maladie de Lyme, transmise par des tiques, entraîne des éruptions cutanées, de la fièvre, des maux de tête et de la fatigue.

Elizabeth May estime qu'elle n'aurait pas pu y arriver sans l'appui du gouvernement.

«Le travail acharné de la ministre de la Santé Rona Ambrose et celui des groupes concernés par la maladie ont permis l'adoption de cette loi», s'est-elle réjouie.

Le projet de loi a reçu l'appui de tous les partis représentés au Parlement, mais il ne fait pas l'unanimité chez les professionnels de la santé.

L'Association pour la microbiologie médicale et l'infectiologie du Canada croit que le projet de loi légitime l'idée que la maladie de Lyme est une condition médicale chronique, même si cela n'est pas reconnu par tous les médecins.

Plusieurs organisations avancent que la maladie de Lyme chronique n'a pas de fondement scientifique. D'autres professionnels estiment plutôt qu'il s'agit d'une véritable maladie chronique qui fragilise l'organisme des personnes atteintes.

Mme May affirme que sa loi demeure neutre sur ce débat scientifique.

«Je ne suis pas médecin. Je ne prends pas position sur cela», a-t-elle déclaré.