Les défenseurs du programme de procréation assistée fourbissent leurs armes. L'Association des couples infertiles du Québec (ACIQ), qui était montée aux barricades en 2008 pour favoriser sa mise en place, revient à la charge avec un lobbyiste en renfort.

Le lobbyiste-conseil Étienne Gosselin aura le mandat d'effectuer des démarches auprès du gouvernement «afin d'assurer le maintien du financement public du programme québécois de procréation assistée en vertu de la Loi sur les activités cliniques et de recherche en matière de procréation assistée pour assurer l'accès équitable au programme», peut-on lire dans l'inscription au Registre des lobbyistes.

Il y a quelques semaines, le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, a remis en question l'existence même de ce programme à la suite du dépôt d'un rapport concluant que celui-ci n'était pas viable dans sa forme actuelle.

Selon l'avis du commissaire à la santé et au bien-être (CSBE), Robert Salois, «le statu quo est inacceptable». Un resserrement des critères d'accès à la fécondation in vitro entraînerait des économies potentielles de l'ordre de 30 %, a-t-il fait valoir.

Québec a injecté dans ce programme plus de 131 millions de dollars en quatre ans, en plus des 15 millions de dollars investis pour le développement de nouveaux centres de procréation assistée, a relevé M. Salois.

Lors de la mise en place du programme, soit pour l'année financière 2010-2011, le Conseil du trésor avait réservé une enveloppe d'environ 30 millions de dollars pour le programme.

Pour l'année 2013-2014, les prévisions officielles du ministère de la Santé avoisinent 70 millions de dollars, selon les données du CSBE.