Les campagnes de sensibilisation de Transplant Québec semblent avoir porté leurs fruits, alors que la liste d'attente pour une transplantation a diminué l'an dernier pour la première fois en huit ans.

À la fin de l'année 2012, 1250 Québécois attendaient de recevoir un organe, alors qu'ils n'étaient plus que 1047 au 31 décembre dernier, une diminution considérable de 15 pour cent.

Ce bilan encourageant découle directement de la générosité de 165 donneurs décédés au Québec l'an dernier qui ont permis à 503 Québécois de bénéficier d'une transplantation.

Cette augmentation de 45 donneurs comparativement à 2012 a permis au Québec de franchir, pour la première fois, le cap des 20 donneurs décédés par million d'habitants, ce qui représente une première à l'échelle canadienne.

Une nouvelle qui réjouit le directeur général de Transplant Québec, Louis Beaulieu. Celui-ci tient toutefois à rappeler qu'il affiche un optimisme prudent puisque «rien n'est jamais acquis en matière de dons d'organe».

Seul un pour cent des patients décédés à l'hôpital peuvent devenir des donneurs, explique-t-il, ce qui représente un maximum de 300 donneurs par année dans la province.

Le travail de Transplant Québec consiste donc tant à sensibiliser la population aux bienfaits du don d'organe qu'à épauler les équipes médicales pour identifier les personnes susceptibles de devenir des donneurs.

Le principal organe transplanté est le rein, ce qui a permis à 275 Québécois de cesser de suivre des traitements de dialyse l'an dernier.

M. Beaulieu souligne qu'il s'agit tant d'une économie pour le système de santé que d'un soulagement pour le patient.

Les 228 autres patients qui ont bénéficié d'une transplantation l'an dernier ont reçu un coeur, un poumon, un foie ou même un pancréas.