À la suite d'un projet-pilote aux résultats mitigés, les Éleveurs de volailles du Québec renoncent à produire du poulet sans antibiotiques ni anticoccidiens. Certaines fermes participant au test ont vécu des problèmes d'entérite à répétition, qu'il faut mieux comprendre avant d'élargir l'expérience, plaident les éleveurs.

«Les résultats ont permis de constater qu'il est possible, sous certaines conditions, d'élever du poulet sans antibiotiques à un coût supérieur raisonnable par rapport à un élevage conventionnel, lit-on dans un communiqué des Éleveurs de volailles. Par contre, il n'a pas été démontré que cela serait possible à grande échelle.»

C'est pourtant une réalité ailleurs. En 2011, la Suède a produit 70 millions de poulets, dont seulement 0,2% ont reçu des antibiotiques. Au Québec, 99% des poulets reçoivent des antibiotiques, l'exception étant surtout formée de poulets biologiques. «L'industrie va poursuivre ses efforts afin de diminuer l'utilisation des antibiotiques dans les élevages de poulets de chair», ont assuré les Éleveurs de volailles du Québec.

Réalisé en collaboration avec l'Université de Montréal, le test de production à grande échelle de poulets sans antibiotiques a été financé par Agriculture et Agroalimentaire Canada.