L'Association canadienne des radiologistes (ACR) souhaite assurer un contrôle plus serré des examens d'imagerie diagnostique en étendant les programmes d'accréditation de ses membres et en instaurant un système de supervision par les pairs.

Au cours des dernières années, des cas troublants impliquant des radiologistes ont fait surface un peu partout au pays. Inquiètes face à ces ratés, les autorités médicales ont annoncé qu'il était nécessaire de procéder à une deuxième vérification des résultats d'imagerie de certains radiologistes.

Des millions de dollars ont été investis pour procéder à certaines de ces révisions, des démarches qui ont semé le doute dans l'esprit des patients ayant subi de tels examens.

Le président de l'ACR, le docteur Edward Lyons, a affirmé que son organisation souhaitait voir ce qu'elle pourrait faire pour assurer la sécurité des patients.

Il a reconnu, lors d'une entrevue téléphonique, qu'au fil des années, on avait peut-être négligé l'importance de la supervision par les pairs et que les mesures proposées encourageraient probablement les radiologistes à accorder plus d'attention à l'analyse des résultats.

«Et cela ne peut être que positif, si cela permet ultimement d'offrir de meilleurs soins de santé et de s'assurer que le patient reçoit des services plus fiables et plus sécuritaires.»

Ce mois-ci, le gouvernement de la Colombie-Britannique a annoncé qu'une enquête avait été ouverte pour réviser les scanogrammes effectués par un radiologiste de l'hôpital général de St-Joseph, dans la ville de Comox, et ceux de deux autres radiologistes oeuvrant du côté de Powell River et d'Abbotsford, dans la vallée du Fraser.

L'ACR envisage également mettre en place un programme d'accréditation le plus rapidement possible. Le processus d'accréditation se pencherait notamment sur la façon dont les radiologistes utilisent les scanneurs, mais aussi sur l'équipement lui-même.

«Nous voulons nous assurer que l'équipement est conforme aux standards actuels et qu'il permet de produire des images de qualité», ajoute le docteur Lyons.

L'organisation souhaite également s'assurer que les technologues bénéficient d'une formation adéquate pour interpréter les scanogrammes et pour savoir comment réagir en cas d'anomalie. Des médecins devraient également superviser ces techniciens afin de valider leurs interprétations.

«On parle véritablement d'un ensemble de mesures», conclut le président de l'ACR.

L'Association espère maintenant rencontrer la ministre fédérale de la Santé, Leona Aglukkaq, afin de discuter de son projet et de tenter d'obtenir de l'aide afin de le mettre en oeuvre le plus rapidement possible.