L'Agence de la santé publique du Canada a établi 34 façons de faire mieux la prochaine fois qu'une pandémie de grippe frappera le pays.

L'agence a publié mercredi un rapport sur les leçons tirées de la gestion gouvernementale de la pandémie de grippe A (H1N1) en 2009. Dans l'ensemble, l'organisme juge que les gestes posés par le gouvernement pour lutter contre cette pandémie ont été efficaces.

«Dans le cas de la grippe H1N1, les leçons tirées de la première vague ont été appliquées aux activités durant la deuxième vague», peut-on lire dans le rapport. «On s'attend à ce que les leçons tirées du présent examen mènent à une réponse encore plus efficiente et efficace à de futures pandémies et à d'autres genres de phénomènes de santé publique d'envergure nationale.»

Selon une récente étude publiée dans le Journal de l'Association médicale canadienne, 8678 admissions ont été enregistrées dans les hôpitaux en lien avec la pandémie, dont 1473 en soins intensifs.

En tout, 428 personnes sont mortes de la grippe A (H1N1).

Le rapport explique qu'une part de l'efficacité dont le gouvernement a fait preuve est attribuable à la mise en place de recommandations faites à la suite d'autres éclosions de maladies, comme le SRAS en 2003, et la listériose en 2008.

Cependant, certaines des lacunes observées dans la gestion de la pandémie de H1N1 découlent de la non-application de recommandations faites par ces mêmes instances. Parmi ces recommandations figure la mise en place d'un système de surveillance de la santé publique.

Le rapport déplore que, durant la pandémie de H1N1, il a été impossible de suivre pleinement l'administration des vaccins et la couverture de la vaccination.

Un autre rapport concernant la réaction du Canada face à l'éclosion de grippe A (H1N1) a été rendu public mercredi, et la conclusion est la même. Un comité du Sénat a présenté 18 recommandations pour que le Canada soit mieux préparé la prochaine fois, dont l'une plaide en faveur de la mise en place d'un fournisseur de vaccins de rechange.

«Le Canada a très bien géré la situation comparativement à d'autres pays», a néanmoins affirmé, par voie de communiqué, le vice-président du comité, le sénateur Kelvin K. Ogilvie.

Il s'est dit impressionné par le degré d'amélioration dans la préparation à l'échelle nationale depuis l'éclosion du SRAS et a vanté la coopération entre les divers paliers de gouvernements au pays.