Une entente est à portée de main entre le gouvernement Charest et la Fédération interprofessionnelle de la santé pour le renouvellement de la convention collective des 60 000 infirmières.

Les principaux points en litige ont été aplanis et les deux parties se sont donné jusqu'à vendredi prochain pour annoncer une entente de principe. Cette semaine, Régine Laurent, présidente de la FIQ, avait soutenu que l'on était «encore loin de l'entente de principe», mais que les négociateurs étaient parvenus aux questions cruciales pour les infirmières. Le même jour, la présidente du Conseil du Trésor, Michèle Courchesne, a confirmé que les négociations allaient bon train avec la FIQ.

Payer le travail administratif

La principale pierre d'achoppement était le calcul du «chevauchement», le travail administratif qu'accomplissent les infirmières à la fin de leur quart de travail et qui n'est pas rémunéré. Payer ces heures ou réduire d'autant le temps de travail représentait jusqu'à 30 jours de rémunération par syndiquée. Ce travail représente 30 minutes par jour, une facture de 100 millions de dollars par année, selon la FIQ. Les deux parties ont pu clarifier leur position pour constater qu'elles n'étaient pas si éloignées.

En juin dernier, les infirmières avaient décidé de ne pas adhérer au règlement auquel Québec était parvenu avec l'ensemble du secteur public une convention de cinq ans, avec 7% d'augmentation de salaire. Les négociations entre le gouvernement et la FIQ ont été suspendues durant tout l'été et n'ont repris qu'au début du mois d'octobre.