La Ville de Laval et son maire, Alexandre Duplessis, nient farouchement avoir «détruit» des données informatiques entre deux perquisitions policières, comme l'a écrit La Presse mercredi.

Par voie de communiqué, la Ville de Laval a assuré qu'en «aucun cas des fichiers électroniques ont été détruits afin de les soustraire à l'intention des enquêteurs de l'UPAC ou de toute autre instance» et que le maire «demeure à la disposition des enquêteurs».

Peu auparavant, sur les ondes de RDI, Alexandre Duplessis avait dit que cette perquisition ne visait qu'à recueillir un «complément d'information à l'enquête qui vise M. Vaillancourt» et que ni lui, ni son administration n'étaient visés. Or, l'article en question ne parlait pas de «destruction», car cela impliquerait presque de détruire physiquement le support informatique pour rendre impossible toute récupération, mais plutôt de tentative de faire disparaître des données en les effaçant.

Selon nos sources, c'est parce qu'ils avaient été avisés de cette manoeuvre que les policiers de l'escouade Marteau ont débarqué au cabinet du maire, le lendemain matin 13 décembre, avec un mandat de perquisition. Ils ont aussi fouillé dans les serveurs informatiques de la Ville avant de repartir avec l'ordinateur de la secrétaire particulière du maire.

Mercredi, le conseiller du maire Duplessis, Pierre Desjardins, dans une entrevue avec La Presse, a déploré toutes les «rumeurs» qui courent sur sa ville. Selon lui, à l'hôtel de ville, on s'était étonné que cet ordinateur n'ait pas été emporté lors de la perquisition précédente.

Notre reportage évoquait aussi des conseils juridiques donnés à certains employés pour le cas où ils seraient interrogés par les enquêteurs de l'UPAC.

Rappelons qu'il s'agit de la neuvième perquisition en deux mois et demi à la Ville de Laval dans le cadre d'une vaste enquête qui portait à l'origine sur l'adjudication des contrats. Les faits et gestes de cette administration sont aussi scrutés par des vérificateurs expressément mandatés par le ministre des Affaires municipales, Sylvain Gaudreault.