Un colis contenant un pied humain a été envoyé au siège social du Parti conservateur, a confirmé le Service de police d'Ottawa, en fin de journée mardi.

Le parti a reçu le colis par la poste en matinée. C'est la réceptionniste qui a contacté la police vers 11h30, après avoir entrouvert le paquet et découvert que son contenu était suspect.

Les enquêteurs de la police municipale d'Ottawa et de la Gendarmerie Royale du Canada ont été dépêchés sur les lieux, au douzième étage d'un immeuble à bureaux de la rue Albert, au centre-ville de la capitale fédérale.

«C'est possiblement un pied», a d'abord indiqué le porte-parole du Service de police d'Ottawa, Steve Hodgson.

Au terme d'une expertise médicale, la police a confirmé cette hypothèse en début de soirée.

Les enquêteurs ont passé l'après-midi dans les bureaux de la permanence du parti, pour analyser le contenu du colis. Plusieurs employés du Parti conservateur sont restés sur les lieux pendant ce temps.

Le porte-parole des pompiers d'Ottawa, Marc Messier, confirme que 10 personnes ont été isolées et qu'une d'entre elles a souffert de nausées.

«La police d'Ottawa a passé l'endroit aux rayons X pour déceler toute trace d'explosif, a suivi le protocole et n'a rien trouvé d'explosif», a-t-il indiqué.

Les enquêteurs ont finalement quitté les lieux vers 17 heures en transportant un sac jaune qui semblait contenir une boîte. Ils l'ont déposée dans une mini-fourgonnette avant de quitter les lieux.

La police d'Ottawa n'a pour l'heure aucune idée de l'origine du colis puisque l'enquête n'en est qu'à ses débuts.

L'un des rares conservateurs à avoir accepté de commenter l'affaire, le député saskatchewanais Brad Trost, s'est dit «dégoûté» du crime dont son parti a été victime.

«J'espère que ça n'a rien à voir avec la politique, que c'était seulement une plaisanterie stupide», a-t-il confié lorsque rencontré à l'extérieur des locaux du Parti conservateur.

Les employés de la formation politique rencontrés sur les lieux se sont refusés à tout commentaire sur cette affaire à leur sortie du bureau.

«La police d'Ottawa enquête, a indiqué dans un bref courriel le porte-parole du Parti conservateur, Fred DeLorey. Les questions devraient leur être dirigées.»

- Avec Philippe Orfali et Louis-Denis Ebacher, Le Droit