(Québec) La croissance de la population québécoise, qui a fortement ralenti l’an dernier à cause, surtout, de la baisse des gains migratoires internationaux, a repris modérément au cours des six premiers mois de 2021, selon des constatations de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) dévoilées mercredi.

Au 1er juillet 2021, le Québec comptait un peu plus de 8,604 millions d’habitants, soit 25 100 de plus qu’au début de l’année. Cet accroissement reste toutefois deux fois moindre que celui observé lors des premiers semestres des années 2017 à 2019.

Le Québec a accueilli 25 200 immigrants en 2020, comparativement à 40 600 en 2019. Pour les six premiers mois de 2021, les admissions ont progressé, mais la reprise demeure ralentie par le contexte de la crise sanitaire.

D’autre part, les données de l’ISQ du premier semestre de 2021 indiquent de légers gains dans les échanges migratoires avec les autres provinces canadiennes L’année 2020 s’est conclue avec 81 850 naissances, 3 % de moins qu’en 2019 au Québec, possiblement parce que la réduction des flux migratoires a eu une incidence en limitant l’entrée de femmes migrantes en âge d’avoir des enfants.

Les premières données de 2021 laissent entrevoir une légère augmentation des naissances, dont le nombre devrait ressembler à la moyenne des années précédentes à 2020.

Au cours des 10 premiers mois de la pandémie, le nombre de décès estimé au Québec a été de 9 % plus élevé qu’aux attentes en temps normal. La surmortalité a toutefois été nulle ou négative de février à août derniers.

Quant à l’espérance de vie au Québec en 2020, elle se situait à 80,6 ans chez les hommes et à précisément 84 ans chez les femmes, en baisses respectives de 6 et 9 mois par rapport à 2019. L’ISQ explique l’ampleur de ces baisses par la surmortalité causée par la crise de la la COVID-19 et rappelle que l’espérance de vie tend plutôt à augmenter au fil des ans.