(Halifax) La flotte d’hélicoptères maritimes CH-148 Cyclone de l’armée canadienne a fait l’objet d’une inspection imprévue après que des fissures eurent apparues sur la queue d’une grande majorité de ces appareils.

Des 23 hélicoptères de ce modèle, 19 ont ce problème. Dans une précédente déclaration, l’Aviation royale canadienne (ARC) n’en signalait que quatre.

Elle a confirmé dimanche qu’aucun de ses hélicoptères fabriqués par la société américaine Sikorsky Aircraft n’était interdit de vol. Les experts du génie militaire collaborent avec l’entreprise pour réparer les appareils.

Les fissures ont été découvertes le 26 novembre dernier sur un premier appareil lors d’une inspection de routine à la base du 443e Escadron d’hélicoptères maritime, à Patricia Bay, en Colombie-Britannique.

« Sikorsky a un plan pour réparer les fissures. Chaque appareil demande une approche unique pour chaque réparation touchant ses composantes, a déclaré un porte-parole dans un courriel. L’Aviation royale canadienne s’attend à ce que les premiers appareils soient réparés au cours des prochains jours ».

Le cabinet de la ministre fédérale de la Défense, Anita Anand, n’a pas voulu commenter la situation, détournant les questions vers l’armée.

Désagréments

L’Aviation royale a indiqué que seulement deux de ces appareils n’avaient pas cette défectuosité. Les deux autres appareils font l’objet d’un entretien à long terme et seront inspectés à une date ultérieure.

L’inspection de l’ensemble de la flotte de Cyclone a été complétée la semaine dernière. Les réparations devraient être terminées au cours des prochains jours.

Ce problème a nui à l’opération Lentus, mise en œuvre pour aider les sinistrés des inondations en Colombie-Britannique.

L’armée a dû déployer d’autres appareils, tout comme la province et d’autres partenaires des services d’urgence.

Les hélicoptères Cyclone sont généralement déployés à bord de frégates canadiennes et utilisés pour la recherche et le sauvetage, la surveillance et la guerre anti-sous-marine.

Le 29 avril 2020, un appareil transportant six membres d’équipage s’était écrasé au large de la Grèce, tuant tous ses occupants. Deux enquêtes internes distinctes des Forces armées canadiennes ont révélé que le pilote automatique avait pris le contrôle de l’hélicoptère alors que le pilote amorçait un virage pour atterrir sur son navire d’attache.

Troy Crosby, sous-ministre adjoint du Groupe des matériels du ministère de la Défense nationale, avait indiqué en juin dernier que cette modification au logiciel n’était pas simple, car elle pourrait avoir des conséquences imprévues ailleurs dans les autres systèmes.

Plus récemment, un Cyclone a dû se poser d’urgence dans un parc de Halifax, avant d’être remorqué vers la base.