Des responsables consulaires canadiens en Chine ont rencontré lundi en détention l'ancien diplomate canadien Michael Kovrig, selon Affaires mondiales.

Il s'agit de la cinquième visite consulaire depuis son arrestation par les autorités chinoises au début de décembre, mais la première depuis que les médias officiels chinois l'ont accusé, comme son compatriote Michael Spavor, d'avoir volé des secrets d'État.

M. Spavor a quant à lui reçu quatre visites consulaires jusqu'à présent. Les deux hommes n'ont jamais eu accès à un avocat et n'ont pas été accusés formellement jusqu'à maintenant.

Le gouvernement canadien soutient que leur détention est arbitraire et a prévenu les Canadiens se rendant en Chine de faire preuve « d'une grande prudence en raison du risque d'application arbitraire des lois locales ».

Le Canada demande la libération immédiate de MM. Kovrig et Spavor. Des responsables canadiens ont estimé ouvertement que les deux hommes sont détenus en représailles pour l'arrestation à Vancouver de Meng Wanzhou, dirigeante de Huawei, à la suite d'une demande d'extradition des États-Unis.

Affaires mondiales rappelle qu'un grand nombre de pays appuient la position du Canada dans cette affaire, notamment les États-Unis, la France, l'Allemagne, les Pays-Bas, la Lettonie, la Lituanie, l'Estonie, l'Espagne et le Danemark, en plus de l'OTAN et de l'Union européenne.

Les visites consulaires consistent généralement à évaluer le bien-être des ressortissants, à tenter de leur faire obtenir des soins médicaux, si nécessaire, et à les aider à communiquer avec leurs proches.

Note aux lecteurs : Version corrigée. La version précédente laissait entendre que les deux Canadiens avaient été formellement accusés en Chine.