Le gouvernement de la Nouvelle-Écosse a déposé un projet de loi pour interdire dans cette province les « thérapies de conversion » destinées aux jeunes des communautés LGBTQ+.

Ces « thérapies de conversion », souvent offertes par des communautés religieuses, prétendent pouvoir modifier l'orientation sexuelle ou l'identité de genre des participants.

Le projet de loi de la Nouvelle-Écosse interdirait aux personnes « occupant des postes de confiance ou d'autorité » de soumettre des jeunes de moins de 16 ans à ces « thérapies ». L'interdiction s'appliquerait aussi aux jeunes de moins de 19 ans s'ils ne sont pas capables d'y consentir librement.

Le projet de loi sur la protection de l'orientation sexuelle et de l'identité de genre, déposé mardi, a été rédigé à la suite des pressions exercées sur un groupe religieux pour qu'il annule la participation de deux conférenciers, en juillet à Pugwash. Les opposants craignaient que ces conférenciers ne fassent la promotion des « thérapies de conversion » auprès des jeunes participants. La future loi pourrait interdire ce genre de promotion.

Le projet de loi du gouvernement libéral interdira également aux professionnels de la santé d'offrir cette pratique aux Néo-Écossais de moins de 19 ans. En outre, les organismes qui fournissent ou préconisent ces « thérapies de conversion » ne pourraient plus recevoir de fonds publics.

La Société canadienne de psychologie a condamné ces « thérapies », tout comme le Collège des médecins et chirurgiens de la Nouvelle-Écosse.

La Société canadienne de psychologie définit la « thérapie de conversion », ou « thérapie réparatrice », comme « toute intervention thérapeutique formelle visant à modifier l'orientation sexuelle d'une personne bisexuelle ou homosexuelle dans le but de la ramener à l'hétérosexualité ». Il peut s'agir « de prières ou de rites religieux, de modification des comportements et de consultation individuelle ou en groupe ».