Un artiste de la relève de la musique rap est l'un de deux hommes qui ont été tués lors d'une fusillade survenue samedi au coeur d'un quartier animé du centre-ville, a annoncé la police de Toronto.

Les autorités ont révélé le nom de deux victimes: Jahvante Smart, aussi connu sous le pseudonyme de Smoke Dawg, âgé de 21 ans, et Ernest Modekwe, âgé de 28 ans. Tous deux étaient de Toronto.

Jahvante Smart était membre du groupe Halal Gang rassemblant quatre rappers de la Ville-Reine. Peu de temps après la fusillade, plusieurs amis, artistes et fans ont affiché des messages de condoléances sur les réseaux sociaux.

La vedette torontoise Drake a publié une photo sur laquelle on peut le voir chanter sur une scène avec Jahvante Smart. Il a écrit au-dessous de la photographie: «Repose en paix Smoke».

La troisième victime de la fusillade, une femme, devrait s'en tirer vivante.

Plus tôt, dimanche, le maire de Toronto John Tory a établi un lien entre la violence des gangs criminels et la fusillade.

S'adressant aux journalistes lors d'un événement soulignant la fête du Canada, le maire a soutenu que les gangs et les récidivistes «sont ceux qui posent une menace» pour Toronto.

Il a dit s'être entretenu avec le chef de police et a fait valoir que les autorités tâchent d'endiguer la violence et de mettre la main sur les responsables.

La police de Toronto rapporte que des coups de feu ont été échangés à l'extérieur d'une boîte de nuit de Queen Street West samedi soir, tuant deux hommes dont l'identité n'a toujours pas été dévoilée. Une femme a aussi été blessée lors de la fusillade.

L'agent David Hopkinson, du service de police de Toronto, ne peut confirmer que la fusillade était liée au crime organisé. Il n'a pu dire non plus quand l'identité des victimes sera dévoilée.

Selon les enquêteurs, deux suspects ont été aperçus fuyant les lieux et ils pourraient avoir monté à bord d'un véhicule blanc ou d'un VUS noir.

John Tory a reconnu que les agents travaillaient beaucoup pour «arrêter ces gens et les sortir de la rue». Il a réitéré son appel à des mesures systémiques afin que les personnes accusées d'avoir commis un crime à main armée soient emprisonnées.

«On ne peut pas laisser sortir une personne qui était armée sortir de prison 20 minutes après son arrestation», a-t-il souligné.

Selon des données policières, il y a eu 199 cas d'utilisation d'armes à feu à Toronto du 1er janvier au 25 juin. Les balles ont tué 22 personnes. En 2017, pour la même période, le nombre de cas s'élevait à 170; le nombre de morts à 16.