Le ministre fédéral des Transports, Marc Garneau, a demandé à son personnel d'explorer « toutes les options possibles » pour combattre le phénomène dangereux des pointeurs laser dirigés vers des avions.

Des responsables fédéraux ont dit que certains pointeurs pourraient être carrément interdits au Canada.

Le nombre d'incidents du genre est en déclin de 25 % depuis que M. Garneau a lancé une campagne de sensibilisation à ce sujet il y a deux ans. On a rapporté 379 incidents l'an dernier, comparativement à 590 en 2015 et 527 en 2016.

M. Garneau estime que cette amélioration est insuffisante et qu'un seul incident du genre est « un de trop ».

Un pointeur laser qui vise le poste de pilotage d'un avion - habituellement au moment du décollage ou de l'atterrissage, les deux phases les plus dangereuses d'un vol - peut distraire, désorienter et même aveugler temporairement un pilote.

Si Transports Canada affirme n'avoir encore recensé aucun accident causé par un pointeur laser, M. Garneau a dit qu'on risque un accident « catastrophique ».

Un individu surpris à viser un avion avec un pointeur laser est passible d'une amende de 100 000 $, de cinq ans de prison, ou des deux. M. Garneau admet toutefois que les poursuites sont rares, puisqu'il peut être difficile de repérer l'emplacement du laser.

Six incidents ont été recensés en deux jours à l'aéroport Pierre-Elliot-Trudeau plus tôt ce mois-ci.

M. Garneau espère annoncer de nouvelles mesures au cours des prochaines semaines.