Insatisfaite des offres de Québec, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) a décidé de recommander à ses membres de rejeter l'entente de principe intervenue entre le Front commun syndical et le gouvernement québécois la semaine dernière, dans le cadre des négociations du secteur public.

Et cela, même si le Front commun - dont la FSSS fait partie - a recommandé d'accepter les offres.

Les 600 délégués de la FSSS-CSN ont pris cette décision mardi alors qu'ils étaient réunis en conseil de négociation.

Dans un communiqué, la FSSS-CSN dit qu'elle consultera l'ensemble de ses membres au cours du mois de janvier au sujet de cette recommandation de rejet de l'entente, et sur la marche à suivre pour poursuivre la mobilisation et les négociations.

Le Front commun avait fait connaître dimanche le contenu de l'entente de principe conclue. Celle-ci prévoit une augmentation de la rénumération globale équivalente à 10,5 pour cent sur cinq ans. La hausse salariale sera graduelle, passant de 1 pour cent en 2015, à 1,5 pour cent en 2016 et à 2 pour cent en 2018. En 2019, l'augmentation moyenne sera de 2,4 pour cent selon le secteur de travail.  À ces bonifications s'ajouteront un montant forfaitaire représentant 0,5 pour cent et les gains assurés à la table sectorielle, équivalents à 1,1 pour cent de masse salariale.

La FSSS représente quelque 110 000 syndiqués, dans tous les types d'établissements de santé et de services sociaux et dans différents titres d'emploi.

Le Front commun représente 400 000 des 500 000 travailleurs de l'État. Il regroupe le Secrétariat intersyndical des services publics - qui inclut la Centrale des syndicats du Québec (CSN), le Syndicat de la fonction publique du Québec (SFPQ) et l'Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) -, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ).