Le gouvernement du Manitoba a ordonné une enquête sur les risques pesant sur la qualité de l'eau potable de Winnipeg, après qu'une analyse le mois dernier eut donné un faux positif d'E. coli et mené à un avis d'ébullition de l'eau pour les 700 000 habitants de la capitale.

Le personnel de la Ville dit être confiant que le système d'eau n'était pas contaminé par la bactérie, mais, selon la directrice de l'eau et des eaux usées, Diane Sacher, la province demande quand même une évaluation de la vulnérabilité à la contamination du système d'aqueduc.

Le rapport devrait paraître à la fin avril. La Ville attend également les résultats d'ici quelques semaines d'un audit indépendant sur les méthodes de prélèvement et d'analyse des échantillons, pour s'assurer que les résultats du mois dernier étaient bel et bien dus à une erreur.

Durant deux jours en janvier, les résidants de Winnipeg ont dû faire bouillir l'eau avant de la consommer. Des analyses de routine avaient détecté la présence de niveaux très bas de coliformes et de la bactérie E. coli dans six échantillons sur 39.

Les tests subséquents ont tous donné des résultats négatifs et personne n'a rapporté être malade après avoir bu l'eau du robinet.

Depuis le tout début, les responsables se doutaient qu'il s'agissait d'un faux positif, mais ils n'avaient pas le choix d'imposer l'avis.

Le gouvernement manitobain a demandé à la Ville s'il était possible d'isoler les quartiers en différentes zones, pour éviter d'imposer des alertes possiblement non nécessaires à toute la ville.

Diane Sacher affirme que les responsables se penchent sur les scénarios possibles. «C'est une enquête qui doit être faite», admet-elle.