L'Agence des services frontaliers du Canada affirme qu'il est difficile d'enquêter sur les conseillers en immigration frauduleux en raison de témoins réticents, de faibles preuves et de ressources et de temps limités.

Le président de l'Agence, Luc Portelance, dit au ministre fédéral de la Sécurité publique Steven Blaney dans une note récemment dévoilée, que les activités frauduleuses impliquant des consultants sans scrupules menacent l'intégrité du système d'immigration canadien.

La note, obtenue grâce à la Loi sur l'accès à l'information, indique que l'Agence des services frontaliers a reçu, depuis 2008, plus de 700 signalements de consultants soupçonnés de fraude et qui devraient faire l'objet d'une enquête criminelle.

Cependant, les enquêtes sur les possibles consultants frauduleux sont parmi celles qui nécessitent le plus de temps et de ressources.

Le document signale que l'obtention de preuves pour démontrer une intention criminelle nécessite souvent plusieurs mandats de perquisition, des ordres de production, des entrevues et des activités de surveillance.

De plus, les contrats entre les consultants louches et les nouveaux arrivants potentiels sont souvent verbaux - avec des paiements en argent comptant - ce qui fait en sorte qu'il n'y a pas beaucoup de documents à produire en Cour.