Une récente décision de la Cour suprême du Canada pourrait donner aux autochtones des munitions contre le gouvernement, croit un chef autochtone, alors que la première ministre de la Colombie-Britannique considère qu'il s'agit d'une opportunité historique d'avoir des relations plus cordiales.

Ignorer la décision de la Cour suprême qui a reconnu à la nation Tsilhqot'in un titre ancestral sur un vaste territoire mettrait le futur de la province en péril, a affirmé Christy Clark devant un rassemblement de quelques centaines de chefs autochtones dans un hôtel de Vancouver.

Mme Clark et les membres de son cabinet veulent utiliser la décision pour collaborer avec les nations autochtones, a-t-elle dit.

L'arrêt historique de la Cour suprême, le 26 juin dernier, accorde un titre ancestral à la nation Tsilhqot'in sur 1750 kilomètres de territoire dans la vallée Nemiah, au sud-ouest du lac Williams.

Cette décision a placé un obstacle sur la route et les leaders de la province ont une décision à prendre, a dit Mme Clark, soit de «l'ignorer, encourager d'autres litiges, mettre le développement économique et nos futurs en péril, ou l'accepter».

Bien que des chefs autochtones aient admis, en ouverture de cette rencontre, que la décision de la cour pourrait renouveler les relations entre eux et le gouvernement, ils ont également rappelé les injustices passées et les tentatives ratées de réconciliation.

Le chef de la nation Tsilhqot'in, Roger William, a affirmé que sa communauté était en liesse depuis la décision de la Cour suprême, et que cette victoire était une opportunité de donner plus de pouvoirs aux peuples autochtones.

La chef régionale de l'Assemblée des Premières nations, Jody Wilson-Raybould, également candidate libérale fédérale, a soutenu que les autochtones allaient travailler avec le gouvernement Clark, mais qu'ils voulaient que leurs titres soient reconnus partout dans la province. Cela inclut un partage élargi des revenus du développement des territoires autochtones.