Le maire Marc Demers poursuit le redressement éthique de la Ville de Laval. Quatre nouvelles mesures sont annoncées aujourd'hui et permettront entre autres d'accorder plus de pouvoir au vérificateur général et une plus grande latitude à l'ombudsman.

Le maire de Laval a convoqué la presse cet après-midi pour détailler le train de mesures afin de «ramener l'ordre à la Ville de Laval» comme il s'était engagé à le faire en campagne électorale, l'automne dernier.

Plus d'indépendance

Ainsi, Laval renforcera l'autonomie du vérificateur général qui pourra dorénavant octroyer des contrats pour obtenir un soutien externe (juri-comptable, par exemple). Jusqu'à maintenant, le vérificateur devait se tourner vers l'administration municipale, qui elle pouvait conclure, selon sa volonté, de tels contrats.

Ce changement sera soumis à l'adoption du conseil municipal dont l'assemblée mensuelle se déroulera demain soir.

L'ombudsman obtiendra également plus de pouvoir. Les citoyens pourront faire appel à ses services sans avoir épuisé tous les recours administratifs et judiciaires auparavant.

Lutte pour l'intégrité

Par ailleurs, le maire Demers a mis de l'avant ce qu'il avait déclaré à La Presse à son arrivée en poste à l'hôtel de ville. Laval a proposé à l'Unité permanente anticorruption (UPAC) ainsi qu'à la commission Charbonneau pour leur offrir de libérer les avocats représentant la Ville du secret professionnel dans le cadre d'enquêtes concernant Laval.  La Ville agira selon les requêtes qui lui seront adressées ; le conseil municipal sera tenu au courant.

L'administration Demers met en place un Bureau de protection de l'intégrité et de l'éthique municipale qui sera lié au service de police de Laval. Huit personnes composeront ce bureau qui sera doté d'un budget annuel d'un million de dollars. Cette nouvelle structure relèvera d'un comité de gouvernance dirigé par la direction générale de la Ville.