Alors que le Bureau de la sécurité des transports (BST) a entamé son enquête sur le déraillement survenu la semaine dernière près de Plaster Rock, au Nouveau-Brunswick, le gouvernement de la province et le Canadien National sont à pied d'oeuvre pour nettoyer les dégâts environnementaux provoqués par l'accident.

Selon Richard Keeley, un directeur régional du ministère provincial de l'Environnement, 50 puits faisaient l'objet de tests visant à y détecter de la pollution, et les résultats seront dévoilés par le ministère de la Santé à partir de mardi. En attendant, les résidents ont été avisés de ne pas boire d'eau courante.

M. Keeley a par ailleurs fait savoir que deux personnes vivant à moins de 100 mètres du lieu du déraillement n'étaient toujours pas en mesure de rentrer chez elles, lundi, en raison des travaux de nettoyage. Il devrait s'écouler deux semaines avant que les travaux de remise en état des sols soient complétés à cet endroit.

Des camions-bennes ont emporté de la terre souillée par du diesel, ainsi que par du pétrole léger et lourd, a poursuivi M. Keeley.

Un cas de pollution a aussi été recensé lorsqu'un wagon transportant du propane a été la cible d'une explosion contrôlée, a-t-il dit.

De son côté, le BST a fait savoir, lundi toujours, que la cause du déraillement de ce train de marchandises ferait l'objet d'une enquête complète, et que les efforts porteraient spécifiquement sur une roue fendue.

L'enquêteur principal, Guy Laporte, a dit vouloir savoir pourquoi une roue située sur un wagon à l'avant du train avait cassé et quitté la voie.

«Si nous trouvons quoi que ce soit de dysfonctionnel avec cette roue, nous nous assurerons que l'industrie et tous les transporteurs ferroviaires en entendent parler», a-t-il souligné en entrevue.

Selon lui, une seule roue cassée peut rapidement faire dérailler tout un train.

M. Laporte a cependant dit qu'il était trop tôt pour savoir s'il y avait un problème plus vaste de fabrication ou de maintenance de la roue, ou s'il s'agissait d'un incident isolé.

Au total, 19 des 122 wagons du train ont déraillé mardi dernier, répandant du diesel et du pétrole, en plus de déclencher un incendie qui a brûlé pendant plusieurs jours. Près de 150 personnes ont dû être évacuées.