Un projet onéreux pour régler le problème récurrent de fuites au centre commercial Algo a été relégué aux oubliettes parce que le toit du garage n'aurait pu supporter le poids des réparations proposées, a prétendu le propriétaire, mercredi.

Bob Nazarian a indiqué à la commission d'enquête publique sur l'effondrement mortel de ce centre commercial qu'il était sur le point de signer un contrat d'une valeur de 903 000 $ au printemps 2008, jusqu'à ce qu'il découvre que le projet était irréalisable.

Conçu par un entrepreneur embauché par M. Nazarian, le projet proposait de poser une membrane sur le toit et de la recouvrir d'asphalte.

Un article dans un journal local, datant d'avril 2008, annonçait pourtant que les travaux devaient commencer deux semaines plus tard.

Lors d'échanges musclés avec l'avocat de la commission, Peter Doody, M. Nazarian a blâmé son gérant pour avoir donné de mauvaises informations au public.

Bob Nazarian a aussi décrit à quel point il a désespérément cherché à financer les réparations, par exemple en demandant à la municipalité de laisser tomber les taxes foncières du centre commercial.

Cependant, la municipalité ne pouvait pas, d'un point de vue juridique, diminuer les taxes du centre commercial.

M. Nazarian a aussi tenté d'obtenir du financement de la Banque Royale, qui pressait le propriétaire de réparer le centre commercial.

Finalement, les réparations proposées n'ont mené à rien et les fuites continuaient, causant la consternation des locataires.

Quelques-uns ont porté plainte ou ont menacé de quitter, ce à quoi les gestionnaires ont répondu par une série de promesses, assurant qu'ils avaient le problème bien en main.

Les supports métalliques étant rouillés, une partie du toit du centre commercial Algo s'est effondré le 23 juin 2012, tuant deux femmes.

Plus tôt mercredi, M. Nazarian a admis avoir ignoré pendant des années l'ordre de remplacer l'ignifugation du bâtiment, mais a nié avoir été négligent ou entêté, affirmant plutôt que les fuites étaient sa première préoccupation.

La municipalité avait fini par le forcer à obtempérer.