La famille d'un femme américaine enceinte et à la santé fragile disparue en Afghanistan avec son mari canadien a brisé des mois de silence ce week-end pour plaider en faveur du retour du couple.

James Coleman, le père de Caitlan Coleman, 27 ans, a confié à l'Associated Press que sa fille devait accoucher en janvier et qu'elle avait des problèmes de foie qui exigent des examens fréquents.

Lui et a femme, Lyn, ont eu des nouvelles du couple pour la dernière fois le 8 octobre, lorsque leur beau-fils Josh leur a envoyé un courriel d'un café Internet situé dans ce qu'il a décrit comme une région non-sécuritaire de l'Afghanistan.

Les Coleman ont demandé à ce que Josh soit seulement identifié par son prénom pour protéger sa vie privée.

Le couple a entamé en juillet dernier un périple qui les a menés de la Russie à l'Afghanistan en passant par le Kazakhstan, le Tadjikistan et le Kyrgyzstan. On ne sait pas comment ils sont entrés en Afghanistan, ni ce qu'ils faisaient dans le pays.

Aucune rançon n'a été exigée pour le couple, même si le fait que les talibans ni aucun autre groupe militant n'a réclamé les détenir porte à croire qu'ils ont été kidnappés.

Un responsable afghan a affirmé qu'il n'y avait aucune piste sur leur disparition.

En entrevue téléphonique à l'Associated Press, le père de la disparue a soutenu que sa famille était une famille ordinaire sans connexions et qu'il souhaitait simplement le retour du couple en santé.

Il a lancé un appel semblable dans une vidéo mise ne ligne sur YouTube le 13 décembre. Avant la mise en ligne de la vidéo, la famille avait gardé le silence sur la disparition du couple.

M. Coleman a décrit sa fille et son gendre comme naïfs et a dit qu'il ne savait pas ce qu'ils faisait en Afghanistan. Le couple s'est rencontré sur Internet et s'est marié en 2011. Ils avaient déjà voyagé en Amérique centrale.

Le ministère des Affaires étrangères du Canada et le département d'État américain ont indiqué qu'ils examinaient la disparition du couple.

«Le Canada poursuit toutes les pistes appropriées et les responsables sont en communication avec les autorités locales», a déclaré vendredi Chrystiane Roy, porte-parole du ministère des Affaires étrangères. Elle a qualifié l'incident «d'enlèvement possible».