La FTQ-Construction réitère son refus de participer aux travaux du comité de transition sur la référence syndicale, qui s'amorçaient jeudi.

En conférence de presse à Montréal, les dirigeants du plus important syndicat dans le secteur de la construction ont indiqué avoir déjà fait part, en commission parlementaire, de leurs recommandations à la ministre du Travail, Lise Thériault, mais qu'elles sont restées lettre morte.

Dans ces conditions, les représentants de la centrale estiment que les dés sont pipés et qu'ils n'ont rien à gagner à aller répéter les mêmes doléances pour obtenir une nouvelle fin de non-recevoir de la ministre, en qui ils disent ne plus avoir confiance.

La FTQ-Construction réclame des amendements au projet de loi qui leur permettrait d'avoir un lien direct avec les employeurs pour la référence syndicale, affirmant que ce lien est essentiel pour agencer les besoins des entrepreneurs aux qualifications spécialisées de leurs membres.

Bien qu'elle s'engage à respecter la Loi 33, qui porte sur le «placement syndical», la FTQ-Construction songe à en contester certaines dispositions devant les instances appropriées, notamment le Bureau international du travail.

Le président de la centrale, Arnold Guérin, et son directeur général, Yves Ouellet, ont d'autre part tenté de faire valoir que les modifications qu'entend apporter le gouvernement Charest au régime de travail dans l'industrie de la construction ne comportent aucune mesure pour améliorer la santé et la sécurité sur les chantiers. Il s'agit pourtant là, selon eux, d'un problème beaucoup plus important que celui du placement syndical, qui ne touche que 15 pour cent de la main-d'oeuvre.

M. Ouellet a rappelé que le grave accident survenu récemment sur le chantier du centre de recherche du CHUM, où un ouvrier a reçu un bloc de glace sur la tête, est identique à celui survenu il y a 12 ans sur le chantier du Palais des congrès. Il a déploré l'apparente indifférence du gouvernement face à la nécessité de resserrer les règles en matière de santé et de sécurité du travail sur les chantiers.