L'ex-Commissaire à l'intégrité Christiane Ouimet a plaidé jeudi que le rapport de la vérificatrice générale qui avait mené à sa démission-surprise n'était pas juste, ni exact.

Mme Ouimet a affirmé devant un comité des Communes que le rapport de Sheila Fraser, publié en décembre dernier, comportait d'importantes inexactitudes.

Mme Fraser avait estimé que Christiane Ouimet intimidait ses employés et avait manqué à son devoir de protéger les fonctionnaires qui désiraient dénoncer des actes répréhensibles au sein du gouvernement fédéral.

Mme Ouimet a démissionné, avec une indemnité de départ de plus de 500 000 $, deux mois avant la publication du rapport.

Le premier ministre Stephen Harper a expliqué jeudi que cette indemnité d'un demi-million de dollars était la méthode la moins dispendieuse et la plus rapide pour se débarrasser de la Commissaire à l'intégrité.

De passage à Toronto, M. Harper a précisé que son gouvernement ne pouvait pas, légalement, limoger Mme Ouimet.

Ce sont les avocats d'Ottawa qui auraient conseillé au gouvernement d'offrir plus de 500 000 $ afin qu'elle quitte rapidement son poste, en vertu d'une entente qui lui interdisait par ailleurs de commenter le dossier.

L'entente a été conclue le 7 octobre dernier, et Christiane Ouimet a annoncé sa démission peu après.