Peu avant d'avoir rencontré des présumées victimes de fraudes, jeudi, le premier ministre Stephen Harper a promis de déposer un projet de loi qui édicterait des peines plus sévères pour les cas de criminalité de cols blancs.

En conférence de presse, M. Harper a affirmé que la Chambre des communes et le Sénat étaient déterminés à faire adopter des lois fortes contre le crime. Puis il a blâmé l'opposition pour avoir bloqué l'adoption de projets de loi de cette nature par le passé.

L'opposition riposte toutefois que le gouvernement conservateur ne s'est jamais autant intéressé à la criminalité des cols blancs.

Le chef conservateur a ensuite rencontré des victimes présumées de fraude, comme Joey Davis, dont la mère, âgée, figure parmi quelque 200 personnes qui auraient été dépouillées de leurs économies par un conseiller financier qui, selon la police, n'était pas agréé. Earl Jones fait maintenant face à des accusations.

Après la rencontre, M. Davis a estimé que les paroles du premier ministre canadien étaient encourageantes et compatissantes.

Selon M. Davis, Stephen Harper s'est dit inquiet que bon nombre de crimes de cols blancs soient commis au Québec et a promis de travailler de près avec les présumées victimes de fraude.

M. Davis a dit avoir rencontré, un peu plus tôt cette semaine, le chef du Nouveau Parti démocratique fédéral, Jack Layton, et qu'il allait rencontrer le Parti libéral vendredi, à Montréal.

Un peu plus tôt au cours de la journée, M. Harper avait évoqué le sujet pour s'attaquer aux sénateurs libéraux. Il les a blâmés pour avoir bloqué plusieurs des projets de loi portant sur le crime proposés par son parti.

Bien que certains des projets de loi conservateurs se soient en effet butés à de la résistance à la Chambre haute, M. Harper a commencé à lancer cette accusation avant même que le Parlement ne siège à l'issue de sa première victoire électorale, en 2006.

Stephen Harper s'est dit d'avis que la nomination de neuf nouveaux sénateurs conservateurs, jeudi, allait aider à l'adoption des projets de loi sur le crime proposés par sa formation politique.