Le gouvernement canadien a appelé dimanche les deux camps opposés au Honduras, suite au coup d'Etat du 28 juin, à «négocier de bonne foi» afin de rétablir la démocratie dans ce pays, disant appuyer «vigoureusement» la médiation du président du Costa Rica Oscar Arias.

«Nous exhortons toutes les parties à négocier de bonne foi pour trouver une solution pacifique à l'actuelle crise politique, c'est-à-dire une solution qui rétablira la démocratie et respectera la constitution du Honduras», a déclaré le  ministre d'État  aux Affaires étrangères pour les Amériques, Peter Kent.

«Le Canada appuie vigoureusement les efforts que déploie le président Arias du Costa Rica», a dit M. Kent dans un communiqué.

Les discussions entamées samedi entre le président destitué Manuel Zelaya et l'ex-président du Congrès Roberto Micheletti, qui a pris le pouvoir après le coup d'État militaire, devaient reprendre dimanche à San Jose, sous l'égide du président costaricien.

Comme les États-Unis, le Canada désapprouve le retour par surprise au Honduras du président déchu, dont une première tentative le 5 juillet avait  avorté en raison du blocage de l'aéroport de Tegucigalpa par les autorités.

«Le président (Zelaya) ne devrait pas revenir au Honduras avant que les parties aient trouvé une solution pacifique et que les conditions soient propices», a ajouté M. Kent, estimant que cela pourrait engendrer «des actes de violence» qui «ne seraient pas dans l'intérêt de la population».

Le coup d'État du 28 juin a isolé le Honduras, pays pauvre de près de huit millions d'habitants, auquel les États-Unis et les organismes financiers internationaux ont suspendu leur aide.