La situation semblait «considérablement meilleure» selon les autorités, dimanche, dans la lutte aux incendies de forêt qui faisaient rage dans la région de Kelowna, malgré le temps chaud et sec prévu lundi et mardi.

Environ 11 000 personnes habitant 6500 maisons ont été évacuées, tandis que 6000 personnes étaient en état alerte en vue d'une éventuelle évacuation, selon les dernières données transmises par la porte-parole du service responsable de la lutte aux feux de forêt en Colombie-Britannique, Jeanne Rucker. Neuf immeubles, dont trois maisons, ont été détruits.

On ne savait pas dans combien de temps les réfugiés allaient pouvoir réintégrer leur domicile, mais Mme Rucker était optimisme, dimanche après-midi. Selon elle, la situation semblait «considérablement meilleure». Les vents avaient cessés de souffler et le feu se dirigeait vers le lac Okanagan.

Toutefois, le mercure devait à nouveau monter, lundi et mardi, et l'on ne prévoyait pas de pluie. Les autorités régionales de la santé publique ont indiqué que la qualité de l'air commençait à être préoccupante.

Des habitants ont néanmoins ont refusé de se soumettre à l'ordre d'évacuation. C'est le cas de Brante Farrell, qui s'est procuré un masque à gaz et qui a mis en marche son système de gicleurs. «Le danger semble vraiment éloigné», a confié l'homme de 25 ans, lors d'une entrevue téléphonique.

Le ministre responsable des Forêts de la Colombie-Britannique, Pat Bell, n'avait pas de félicitations à faire à ceux qui refusaient de quitter leur maison. Mais la GRC a indiqué que peu de personnes refusaient l'évacuation.

Un homme rencontré au centre d'évacuation semblait moins téméraire. «C'est très effrayant, a raconté Wilf Carey. Nous avons seulement ramassé nos choses et nous sommes partis.»

Un bénévole a tout de même précisé que la plupart des gens semblaient calmes.

Le centre d'urgence avait tellement reçu d'aliments, d'oreillers et de vêtements qu'aucun don supplémentaire n'était requis.

Les chambres d'hôtel de la région de Kelowna et des localités de l'Okanagan étaient toutes occupées, samedi soir.

Dimanche, des hélicoptères, des avions-citernes et des pompiers de Kelowna, Summerland et Penticton et du service responsable de la lutte aux incendies de forêt de la province combattaient les flammes qui s'étalaient sur 4 kilomètres carrés près de Glenrosa.

De même, des brigades s'attaquaient à deux autres foyers qui mesuraient un kilomètre carré chacun.

Samedi, en dépit de l'arrosage massif effectué par six hélicoptères et quatre avions-citernes, le feu a traversé Glenrosa Road, a embrasé des broussailles et des cèdres, tandis que les habitants de la région aspergeaient d'eau le toit de leur domicile avec des boyaux d'arrosage.

Les causes de l'incendie demeurent inconnues. L'adjoint du chef des pompiers, Lou Wilde, s'est dit certain que la foudre n'avait pas provoqué ce feu important, mais a suggéré avec insistance qu'il pourrait être d'origine humaine.

Selon le caporal Dan Moskaluk, de la Gendarmerie royale du Canada (GRC), aucune maison évacuée n'a été pillée. Une quarantaine de gendarmes patrouillaient le secteur à titre préventif.

Un deuxième incendie a éclaté près de Rose Valley Reservoir, où 1500 résidences étaient en état d'alerte en prévision d'une évacuation. Un troisième feu s'est déclaré plus au nord de Fintry.