Contrairement à plusieurs commerçants, le Conseil des industriels laitiers se réjouit des mesures proposées par le ministère de l'Agriculture pour relancer l'industrie du fromage.

Ce plan, dont les grandes lignes ont été dévoilées vendredi, vise à promouvoir les fromages québécois au moyen d'une importante campagne publicitaire ainsi qu'à soutenir les usines de transformation qui souhaitent se moderniser.

 

«C'est rare qu'on adresse des compliments à un ministre, mais je suis très satisfait de l'écoute que nous avons reçue», affirme le président du Conseil des industriels laitiers, Pierre Nadeau.

«Même si les détails du plan n'ont pas encore été dévoilés, je suis optimiste; ils vont y inclure 90% des recommandations que nous avons mises de l'avant.»

Le Conseil des industriels laitiers représente tous les producteurs privés au Québec.

Ses représentants ont rencontré le ministère de l'Agriculture la semaine dernière lors d'une consultation organisée pour venir en aide aux fromagers durement touchés par la crise de la listériose.

Prêts sans intérêt

Le Conseil des industriels laitiers a demandé au Ministère de consentir des prêts sans intérêt, sans garanties et sans modalités de paiement aux entreprises de transformation pour une période d'un an.

Il a également exigé un resserrement de la réglementation et des tests de dépistage plus fréquents.

«Le Ministère semblait très favorable à ce qu'on a proposé. Je serais surpris que les gens de l'industrie soient insatisfaits lorsque le plan complet sera révélé», dit Pierre Nadeau.

Accueil mitigé

Lorsqu'il a dévoilé l'orientation de son plan d'aide vendredi, le ministre de l'Agriculture, Laurent Lessard, a souligné que les détaillants ne seraient pas dédommagés pour les fromages confisqués par les inspecteurs du ministère de l'Agriculture (MAPAC).

Comme le rapportait La Presse hier, cette annonce a été vertement critiquée par des producteurs et des commerçants qui craignent de devoir fermer boutique.

«Je comprends les boutiquiers de se sentir lésés, mais le gouvernement du Québec n'est pas une compagnie d'assurances. Je pense qu'avant de critiquer le plan, ils devraient attendre de voir ce qu'il y a dedans.

Pour l'instant, il faut que tout le monde se calme et que l'on planche ensemble à remettre sur pied l'industrie.»

Les détails et les sommes dégagées pour financer le plan d'aide seront dévoilés dans les prochaines semaines.