Le comédien Paul Cagelet a reçu une peine de 15 mois de prison mardi matin pour avoir possédé plus de 38 000 photos et vidéos de pornographie juvénile. Avant de se faire passer les menottes au palais de justice de Montréal, l'homme de 52 ans a demandé «pardon» à ses anciens collègues et ses proches.

«Il ne passe pas plus d'une heure de ma vie sans que je ne repasse et regrette profondément mes gestes et les conséquences sur des victimes innocentes», a déclaré Paul Cagelet, en lisant une brève lettre à la cour à la suite de l'imposition de sa peine par la juge Julie Riendeau.

Le comédien de petite taille, connu pour ses rôles dans la série Cormoran et le film Matusalem, a plaidé coupable en janvier dernier à deux accusations de possession et de consommation de pornographie juvénile. Paul Cagelet détenait majoritairement des images montrant des enfants de sept à douze ans dans des activités sexuelles explicites. Certaines vidéos impliquaient des bébés et des enfants pratiquant du sadomasochisme.

La juge Riendeau a entériné la suggestion commune de 15 mois soumise par la procureure de la Couronne et l'avocat de l'accusé Me Michael Morena. La peine minimale pour ces crimes est d'un an. «La peine aurait pu être plus élevée, il est juste», a commenté la juge, ajoutant que dans ce type d'infractions, le facteur principal dans l'énoncé de la peine est la «dénonciation et la dissuasion», malgré les éléments «favorables» au dossier de l'accusé.

«N'eût été ses efforts depuis son arrestation, la peine aurait été plus sévère», a expliqué la procureure de la Couronne Me Anne Gauvin. «[La peine] ne va pas à l'encontre de l'intérêt public. Elle se justifie», a conclu la juge en imposant à Paul Cagelet quinze mois de détention, assortie d'une probation de trois ans.

Selon les rapports de spécialistes, c'est la grande consommation de pornographie de l'accusé - jusqu'à six heures par jour - qui l'a amené à consommer de la pornographie juvénile. Il avait une attirance particulière envers les adolescentes.