L'homme armé et dépressif qui a stationné sa voiture sur un viaduc du boulevard des Laurentides à Laval en fin d'après-midi a tiré au moins un coup de feu en direction d'une voiture de patrouille du service de police de Laval.

Le suspect, âgé dans la vingtaine, était armé de deux armes, dont une arme longue, a confirmé la porte-parole de la police de Laval, Évelyne Boudreau. «Il a tenu des propos dépressifs et il a menacé de s'en prendre à lui-même et à autrui», a-t-elle ajouté. L'homme s'est rendu aux policiers «sans résistance» vers 16h40.

Vers 19h, l'autoroute 440 et le boulevard des Laurentides étaient rouverts à la circulation. et les autorités s'apprêtaient à autoriser l'ouverture du boulevard des Laurentides, en direction nord. La voie en direction sud demeure fermée jusqu'à nouvel ordre, a indiqué Mme Boudreau, alors que le travail d'enquête sur le terrain s'amorce.

La voiture du suspect doit aussi être remorquée. Le véhicule de la police de Laval touché par un projectile a été retiré de la voie un peu après 19h.

Le suspect, qui a été arrêté après s'être rendu aux autorités, se trouve pour l'heure au centre hospitalier en raison de son état de santé psychologique. Personne n'a été blessé.

Les évènements ont provoqué une heure de pointe particulièrement pénible à Laval.

Des photos diffusées sur les réseaux sociaux montrent un vaste déploiement policier.

Frédérique B. roulait sur le boulevard des Laurentides en direction sud lorsqu'elle a traversé le viaduc enjambant la 440. 

«J'ai vu une auto blanche stationnée sur l'accotement sur la droite. J'ai vu un jeune homme d'environ 20-25 ans sortir de la voiture et qui se balançait d'un côté et de l'autre, il n'avait pas l'air bien», a-t-elle dit en entrevue téléphonique.

«Il avait quelque chose dans les mains. [...] Il regardait en ma direction. Tout à coup je me suis aperçue qu'il y avait beaucoup de policiers derrière moi avec les gyrophares allumés. C'est à ce moment-là que je suis arrivée proche de sa voiture et que j'ai vu que ce n'était pas un parapluie, que c'était un fusil d'assaut.»

L'individu est alors sorti et a ouvert la porte du côté passager, a ajouté Mme B., qui suppose que c'était pour se protéger de la police. La Lavalloise était toujours sous le choc après être rentrée à la maison.

«Ça reste imprégné, je suis encore un peu ébranlée», a-t-elle dit. «J'ai comme l'impression qu'on a eu un contact visuel. Ça m'a un peu affecté tout ça.»