Six familles ont dû être évacuées à deux reprises, ces derniers jours à Mont-Saint-Hilaire, après la détection d'un « gaz explosif » dans leur résidence. Après 48 heures, le mystère reste encore entier sur la nature et la provenance du gaz qui s'est infiltré dans ces bâtiments, même si les citoyens ont pu réintégrer leur domicile.

Dans la nuit de dimanche à lundi, les pompiers ont été appelés à intervenir dans une résidence du nouveau quartier résidentiel construit près de la gare de train de Mont-Saint-Hilaire. Ce qu'on croyait être un appel de routine pour un détecteur de fumée et de monoxyde de carbone défectueux a finalement révélé la présence en faible quantité d'un gaz explosif inodore.

Des tests dans le quartier ont permis d'établir que le problème était circonscrit à six maisons en rangée, qui ont alors été évacuées. Les résidants ont pu réintégrer leur domicile à 5 h, mais de nouveaux tests effectués plus tard en journée ont incité les autorités à les évacuer de nouveau, lundi soir.

Quatre des six familles évacuées ont été relogées à l'hôtel tandis que les deux autres ont trouvé refuge chez des proches. Tard hier soir, les citoyens ont été autorisés à réintégrer leur domicile. Des détecteurs de gaz ont toutefois été mis en place par mesure de précaution.

La municipalité perplexe

La nature précise du gaz explosif détecté n'est pas encore déterminée, les appareils utilisés par les pompiers n'étant pas précis. Les premières analyses menées par le laboratoire mobile d'Environnement Québec appelé en renfort n'ont pas été concluantes en raison de la faible concentration de gaz au moment de ces tests.

Gaz Métro a aussi mené des tests et indique qu'il ne s'agirait pas d'une fuite de gaz naturel provenant de son réseau. D'autres vérifications ont également établi qu'il ne s'agirait pas non plus du résultat d'un déversement dans les égouts.

Cette infiltration de gaz laisse la municipalité de Mont-Saint-Hilaire d'autant plus perplexe que le site où ont été construites ces maisons n'aurait pas abrité de décharge, ayant seulement servi à l'agriculture dans le passé. Une ancienne usine de traitement de betteraves pour en faire du sucre a déjà été exploitée dans le secteur, mais aucun entreposage n'a eu lieu à l'endroit où les maisons évacuées ont été érigées.

La municipalité dit continuer son investigation pour identifier la source de l'infiltration.