L'ex-maire de Laval, Gilles Vaillancourt, qui est accusé notamment de fraude, corruption et gangstérisme, pourra se rendre à son condo de Sunny Isle, en Floride, pendant deux semaines, en mars ou en avril, à son choix.

La juge de la Cour supérieure Johanne St-Gelais a accepté, ce matin, de modifier temporairement la condition qui empêchait M. Vaillancourt de sortir du pays. C'est Me Nadine Touma, avocate de M. Vaillancourt, qui a adressé cette requête à la Cour supérieure. Me Claude Dussault agissait pour la Couronne. Une ordonnance de non-publication nous empêche de dévoiler la teneur des discussions qui ont eu lieu pendant l'audience, à laquelle M. Vaillancourt n'assistait pas. 

L'homme de 73 ans devra se rendre ultérieurement au palais de justice de Laval pour signer le changement de ses conditions.

Lorsqu'il décidera de voyager, M. Vaillancourt devra donner le nom des personnes qui l'accompagneront. À son retour, il devra remettre son passeport à la police. Les autres conditions, dont celles de ne pas communiquer avec les coaccusés demeurent. 

Un autre coaccusé, Claude Asselin, ancien directeur général de la Ville de Laval, a lui aussi obtenu la permission de sortir du pays pour deux semaines, récemment, afin d'aller en vacances au Mexique.

M. Vaillancourt a été accusé en mai dernier en même temps que 36 autres personnes, dont Claude Deguise, ex-directeur du génie de la Ville de Laval, de l'entrepreneur Antonio Accurso, et de Serge Duplessis, ancien employé d'une firme de génie. On reproche à M. Vaillancourt d'avoir été impliqué dans un système de corruption ayant trait aux affaires de la ville qu'il dirigeait.

M. Vaillancourt a été maire de Laval pendant 23 ans. Les accusations visent la période comprise entre 1996 et 2010. Les accusés sont en attente de leur enquête préliminaire, dont la date n'est pas encore fixée.