Un adolescent a été arrêté pour des propos qu'il aurait tenus sur les réseaux sociaux dans la foulée de l'empoignade survenue mercredi au palais de justice de Maniwaki, qui a laissé un jeune homme de 18 ans gravement blessé.

La Sûreté du Québec (SQ) dit avoir procédé jeudi à l'arrestation d'un mineur, à Maniwaki, pour avoir intimidé une personne associée au système judiciaire. Il a été relâché sous promesse de comparaître.

Le président du Syndicat des constables spéciaux du gouvernement du Québec, Franck Perales, explique que depuis la publication d'une vidéo de l'échauffourée, des menaces ont été proférées en ligne contre l'agent qui a ouvert le feu sur le jeune homme de 18 ans.

«Je trouve ça inacceptable que des gens, sans savoir les détails de l'enquête, sans savoir exactement ce qui s'est passé, prennent position et essaient de menacer ou d'intimider un constable qui était dans l'exercice de ses fonctions», a-t-il confié en entrevue téléphonique.

M. Perales demande à la population de garder son calme et de permettre au Bureau des enquêtes indépendantes (BEI) de faire la lumière sur les événements.

Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) et la SQ ont refusé de dévoiler s'ils enquêtent sur d'autres potentielles menaces.

Dans la foulée de l'échauffourée avec le policier, un individu de 18 ans a été blessé par balle à la tête.

Selon les informations préliminaires du BEI, le jeune homme aurait réussi à prendre le bâton télescopique du constable spécial et lui aurait ensuite asséné un coup à la tête.

Le policier aurait ensuite pris son arme et tiré au moins une balle dans la tête de l'individu.

Dans une vidéo de l'événement, on peut voir le constable spécial qui semble pointer son arme vers une cible hors du champ de la caméra. On entend ensuite un coup de feu et des cris.

Dans une publication Facebook publiée vendredi, la mère du jeune homme a raconté que la santé de son fils s'améliorait.

«Il va devoir réapprendre à parler et à manger, mais il est hors de danger», a-t-elle écrit.

M. Perales a indiqué que le constable impliqué se remettait de ses propres blessures, et qu'il se trouvait toujours en arrêt maladie.

«C'est difficile, il est affecté par tout ce qu'il voit, tout ce qu'il entend», a-t-il soutenu.