Un homme qui a brutalisé une prostituée et lâché ses chiens sur elle, a écopé 18 mois de prison cette semaine, à Montréal. La victime a été mordue aux jambes à plusieurs reprises, a signalé la juge Nathalie Fafard, dans sa décision.

Les faits sont survenus le 1er novembre dernier. Bourghart, 49 ans, avait demandé les services d'une escorte. Caroline s'est rendue chez lui. À un certain moment, elle a voulu avoir un verre d'eau, ce qui a mis Bourghart en colère. Il jugeait que c'était une perte de temps. Il a poussé Caroline sur le lit, l'a frappée, et lui a dit qu'il l'enverrait six pieds sous terre.

Effrayée, la jeune femme a sorti 200 $ de son sac pour lui rembourser les services, et s'en aller. Bourghart s'est emparé de l'argent. 

Caroline est partie rapidement, suivie de Bourghart, à moitié vêtu. Une fois dehors, l'homme s'est rué sur elle, l'a agrippé au visage, et a fouillé dans son sac à main, qui ne contenait pas d'argent.

Les chiens

C'est à ce moment, a précisé la juge, que les deux pitt-bulls de Bourghart sont sortis dehors. L'homme a crié le nom de l'un d'eux, et les deux se sont précipités sur Caroline et l'ont mordue aux jambes. Le chauffeur de Caroline est arrivé sur les entrefaites. Il a conduit la jeune femme à l'hôpital. 

Dans la foulée, Bourghart a été accusé et remis en liberté en attendant son procès, et ses deux chiens ont été euthanasiés. Selon le jugement, l'homme a plusieurs animaux, incluant un serpent et un iguane. 

Bourghart est un ex-consommateur de drogues dures au passé criminel chargé, qui a vécu dans l'itinérance. Au moment des faits, il avait bien amorcé sa réinsertion sociale, vivait en appartement.

«Aujourd'hui, il suit le programme de méthadone offert par l'hôpital St-Luc et reçoit l'aide d'un travailleur social», a noté la juge. Le soir des événements, Bourghart avait bu de l'alcool en plus de ses médicaments.

«L'accusé a agi de façon irresponsable, sans se soucier des conséquences pour autrui. Les chiens sont des animaux imprévisibles qui auraient pu causer des blessures beaucoup plus graves, voie même néfastes», a noté la juge dans sa décision. 

Depuis février 2011, l'homme avait reçu de nombreux constats au sujet du comportement de ses chiens, mais il les avait ignorés. Il avait fait la même chose avec deux ordres d'euthanasie.