Un ancien soldat canadien a plaidé coupable à des accusations en lien avec ce qui aurait été un plan pour attaquer le bureau de Calgary du ministère des Anciens Combattants.

L'ancien agent du renseignement, dont l'identité fait l'objet d'un interdit de publication, a été arrêté en janvier après que son épouse eut contacté la police, car elle craignait que son mari soit suicidaire.

Les documents de la cour indiquent que quand les policiers l'ont trouvé, plusieurs heures plus tard, ils ont saisi des armes à feu, des armures, du matériel qui pourrait servir à fabriquer une bombe, des schémas du gratte-ciel où est le bureau du ministère des Anciens Combattants et un plan pour attaquer ce bureau.

Les forces de l'ordre ont aussi récupéré des photos et des bandes vidéo dans le bâtiment du ministère.

Lorsqu'il a été arrêté sur une terre appartenant à ses parents, à l'ouest de Calgary, il portait des pantalons de camouflage et dormait près d'un grand sac de sport.

Dans le sac se trouvait une arme de poing semi-automatique de calibre 40, pleinement chargée. La police a aussi saisi une carabine de calibre ,308, une mire pour tirer d'une longue distance, un viseur laser pour tirer de près, des jumelles de vision nocturne et 1000 balles.

Il y avait aussi des cruches remplies de produits chimiques dont du javellisant, de l'acide chlorhydrique et du chlore, des valises vides doublées de métal, 16 bâtons noirs aux fusibles visibles ressemblant à des bâtons de dynamite, des clous de charpentier, des tuyaux filetés et six tubes de peinture de camouflage pour le visage.

Les policiers ont aussi mis la main sur de la poudre noire à pistolet, 16 contenants de vaporisateurs contre les ours, 25 grenades de fumée et un masque à gaz.

Selon les documents, l'ancien soldat était en conflit avec le ministère concernant la couverture de frais de santé. Il était notamment atteint de sclérose en plaques, qu'il croyait causée par un vaccin contre la grippe qu'il avait reçu alors qu'il était un militaire. Il a joint les Forces armées en 2008, puis il a été déclaré inapte au service militaire à long terme en 2011.

L'homme de 45 ans a été arrêté en vertu de la Loi sur la santé mentale, puis amené à l'hôpital pour des traitements. Il a dit à la police qu'il comptait se suicider.

L'ancien soldat a plaidé coupable à trois accusations concernant des armes, mais n'a pas encore déposé de plaidoyer pour quatre autres accusations: fabrication d'explosifs, imprudence dans l'utilisation ou l'entreposage d'une arme à feu (deux chefs d'accusation) et possession non autorisée d'une arme prohibée.

L'homme doit retourner en cour le 27 novembre. Il subira un examen psychiatrique et ne devrait pas recevoir sa sentence avant l'an prochain.