Drôle d'idée de subir une augmentation mammaire huit jours avant d'entrer en prison. C'est pourtant ce que Stéphanie Chicoine a fait. Résultat: le prononcé de sa peine, qui devait avoir lieu aujourd'hui en même temps que celui de ses coaccusés du gang des Diplomats, est retardé d'un mois.

La femme de 24 ans a plaidé coupable en juin dernier et savait qu'elle irait en prison aujourd'hui. Or, le 20 septembre, elle est passée sous le bistouri pour faire augmenter sa poitrine. Mais il y a apparemment un problème avec le positionnement des implants, et madame doit consulter son médecin sur une base quotidienne, a expliqué son avocat, Me Peter Georges-Louis, papier de médecin à l'appui.

Le procureur de la Couronne, Me Thierry Nadon, s'est opposé vigoureusement à cette remise. «Elle nous met devant le fait accompli», a-t-il dit avant d'ajouter que la femme avait soit manqué de jugement, soit fait exprès et que, dans les deux cas, elle devait en assumer les conséquences.

Le juge Marc David s'est dit d'accord avec cette position, mais il ne voulait pas causer des problèmes aux services correctionnels et occasionner des coûts avec une détenue mal en point. Le prononcé de la peine est reporté au 23 octobre.