Le Service de police de la ville de Montréal (SPVM) est sur les dents afin de tenter d'empêcher toute action d'éclat de manifestants dans le cadre des activités du Grand Prix de Formule 1.

Les policiers ont interpellé deux personnes, un homme et une femme, au parc Jean-Drapeau en début d'après-midi. En fouillant dans leur sac à dos, ils ont découvert que le couple transportait des pièces pyrotechniques.

Par la suite, un autre individu a été interpellé à la station de métro Berri-UQAM. Il transportait de la peinture en aérosol, selon les policiers.

«Ce sont des personnes qui sont interpellées et non arrêtées», a tenu à spécifier l'agent relationniste Simon Delorme, du SPVM.

Pour l'instant, la police ignore si les deux premières personnes interpellées comptaient faire exploser leur engin pour perturber le Grand Prix qui se déroule à quelques mètres de l'endroit où elles ont été arrêtées.

Les deux jeunes qui affichaient un carré rouge sur leurs vêtements ne semblaient pas des spectateurs du Grand Prix. Du moins, ils ne portaient pas leur laissez-passer pour l'événement dans leur cou comme plusieurs partisan.

Quant au troisième individu interpellé, davantage d'informations devraient être disponibles plus tard en après-midi.

Avec la menace de perturbation du Grand Prix de formule 1, les autorités n'ont pris aucune chance samedi sur l'ensemble du réseau de métro en affectant des policiers à chaque station.

Un constat d'infraction visant un règlement municipal sur le métro a été remis.

Une dizaine de policiers surveillent le quai d'embarquement qui mène vers l'île Sainte-Hélène. Une centaine d'autres patrouillent un peu partout dans la station pour s'assurer que personne ne tente de bloquer l'accès aux courses de qualification qui doivent commencer à 10 h. Déjà, à 6 h du matin, des partisans de course automobile commençaient à se diriger vers l'île Sainte-Hélène. Comme le site ouvre ses portes à 7 h 30, certains voulaient arriver les premiers pour obtenir les meilleurs sièges possible.

David, un touriste venu de Toronto, craignait d'être mêlé contre son gré à une manifestation étudiante. Cela ne l'a pas empêché de s'acheter des billets pour assister au Grand Prix. «Je n'ai eu aucun problème jusqu'à maintenant pour ne rendre sur le site et je me suis levé tôt ce matin pour avoir une bonne place», dit-il.

Mark Sommers, un autre Torontois, a été témoin d'affrontements entre manifestants et autorités jeudi soir sur la rue Stanley. Aujourd'hui, il apprécie la forte présence policière. «Je peux comprendre leurs motivations (aux étudiants), mais ils vont se mettre à dos plusieurs personnes et empêcher des retombées économiques pour leur ville», affirme-t-il.

La situation au métro Berri sort vraiment de l'ordinaire. En général un samedi matin, seulement deux policiers, à peine plus, patrouilleraient dans la station au complet. Des policiers vérifient le contenu des sacs à dos et des glacières à l'arrivée des clients. Sur le quai, certains accueillent les passagers en leur disant: «bienvenue à bord du métro». Sur la ligne jaune, deux policiers surveillent chaque wagon.

La Société de transport de Montréal (STM) a mobilisé plus de personnel et a augmenté le nombre de trains dans le métro. «On attend des gens toute la journée, mais jusqu'à maintenant, tout se passe bien», affirme Isabelle Tremblay, porte-parole de la STM.

À midi, le Service de police de la Ville de Montréal a confirmé que tous les déplacements en métro se déroulaient dans l'ordre depuis le début de la journée.