«Il s'adapte comme un petit serpent... Personne ne va venir me dire que ce gars-là n'est pas dangereux», a affirmé Isabelle Gaston en faisant allusion à son ex-conjoint, hier, à la pause du midi.

Mme Gaston se dit fatiguée de tout le processus et se demande même si elle ne devrait pas lâcher prise. Elle relève de grandes disparités entre les témoignages des experts. Elle ne croit pas que celui qui a tué ses enfants ait soudainement commencé à aller mieux, comme par magie, après le verdict de juillet dernier, qui l'a déclaré non responsable des meurtres qu'il a commis.

«Les gens qui tuent leurs enfants ne sont pas tous malades. Ça me fatigue qu'on utilise l'horreur du geste pour dire que ça n'allait pas bien dans sa tête.»

Hier, une vingtaine de personnes ont manifesté à la porte de l'Institut Philippe-Pinel, en soutien à Isabelle Gaston. Pour cette dernière, c'est un baume sur une grande blessure.

Il est à noter que, dans la salle d'audience de l'Institut, Mme Gaston et sa famille occupent une rangée de sièges. La famille de Guy Turcotte en occupe une autre. Les autorités de l'établissement font entrer et sortir les familles par des portes différentes.